Gérard MAJELLA

Gérard MAJELLA

1726 - 1755

Gerard MAJELLA horizon-spirituel.com

Une enfance extraordinaire

Né le 6 avril 1726 à MURO province de Potenza en Italie de  Domenico Majella et Benedetta Gallela ses parents.

Perçu comme saint très jeune, sa mère a laissé beaucoup de confidences sur ses jeunes années : "Depuis très petit, son plus grand délice était d'entrer dans l'église et de prier en face du très Saint-Sacrement de l'autel. Quand il était là, priant au-devant de la Sainte Hostie, il oubliait même d'aller manger. À la maison, à chaque petit moment de libre qu'il avait, il s'employait à la prière."

Elle raconte aussi que son petit ne pleura jamais. Les jours de jeûne, son enfant s'abstenait de se nourrir. Lorsqu'elle le contemplait pendant son sommeil, elle ne cessait de dire : "sois béni, mon fils"

Il jouait comme tous les enfants, mais ses jeux ne tournaient qu'autour de Dieu et aux anges. (on se souvient que Jean Marie Vianney, le curé d'Ars

et le Père Lamy prêtre de la Courneuve (lien) avaient les mêmes jeux très pieux)

Il construisait de petits autels, il installait de petits saints sur ces autels et au milieu ne pouvait manquer la figure de Saint Michel. Il chantait les cantiques à chaque création !

Il avait demandé au sacristain de la cathédrale de lui réserver la cire des cierges pour ses figurines ! 

Un jour, Gérard n'avait pas 10 ans, une voix lui demanda de rejoindre la petite chapelle qui se trouvait au sommet de la colline derrière la maison paternelle. Elle y abritait une belle image de la Madone. Ses bons yeux d'enfants s'écarquillèrent tout grands en entrant dans la chapelle et contemplaient ravis la Madone et son Enfant. Et voici que l'Enfant à son tour regarda Gérard, d'un regard si plein d'amitié. Puis, il glissa entre les bras de sa mère jusqu'à terre et se mit à jouer avec Gérard sur les marches de l'autel. La ravissante rencontre sous les yeux de la Divine Mère. Le premier jour de la première rencontre, ils ont joué un long moment, puis l'Enfant-Dieu glissa dans la main de son compagnon de jeu un petit pain, blanc, et revint se blottir entre las bras de sa mère. Gérard étonné du cadeau ouvrait de grands yeux et compris que le temps de jeu était terminé, ébloui de tant de bonheurs il rentra chez lui de toute la vitesse de ses petites jambes : "regarde maman, un bel enfant m'a donné cela !"

Sa mère pensa qu'une pieuse famille lui avait donné ce pain inattendu et rendit grâce à Dieu.

Il est logique de penser que le jeune Gérard retourne à la petite chapelle pour avoir la joie de jouer avec le bel enfant ! Et à nouveau, il revint à la maison avec un petit pain blanc ! Il retourna régulièrement à la petite chapelle retrouver la belle Maman et le bel enfant. Parfois c'est la Maman qui lui donnait le petit pain blanc.

On découvrit la vrai nature de ses escapades par Anne sa sœur ainée qui le suivit sans se faire remarquer et par la fente de la porte, stupéfiée, fut le témoin du charmant miracle : l'enfant Jésus jouant avec Gérard. Elle aperçut de l'autre côté la Vierge Marie qui contemplait la scène pendant que le bonheur lui transfigurait le visage. C'était un rêve de beauté.

Puis la maman de Gérard eu l'autorisation de l'accompagner à la chapelle. Lorsqu'ils furent entrés dans la chapelle, il dit à sa mère : "regarde maman voilà la dame qui m'a donné les pains et c'est avec ce bel enfant que j'ai joué".  Cette fois, la statue ne bougea pas et il semble que ce soit la dernière manifestation de la statue.

C'est lorsqu'il grandit qu'il reconnut la belle dame comme la Vierge Marie et l'enfant à Jésus.

Mais Gérard continuait ses jeux pieux et un jour il organisa une procession avec ses amis, il était en tête et portait une croix de sa fabrication. Pour terminer son défilé, il eut l'idée de suspendre la croix à un arbre. Voici que tout l'arbre s'embrasa d'une lumière éclatante qui se projeta sur tout Muro. Bien des gens virent le spectacle étonnant mais ce que Gérard fut seul à voir, ce fut l'Enfant Jésus au milieu de l'éblouissante lumière et ce qu'il fut seul à entendre ce furent ces simples mots des lèvres de Jésus : "Merci Gérard". 


Il a 12 ans lorsque son père meurt les laissant lui et sa mère et ses trois sœurs ainées dans la pauvreté.

Un jour, Saint Michel Archange se manifeste

Un jour sa mère dut le consoler : il avait été à la table de communion à la Messe mais le prêtre lui a refusé l'Hostie. Son chagrin était si grand qu'il pleurât tout le long du chemin de la maison. Le chagrin fut long à passer. Mais dans la nuit alors que tout le monde dort, voici que Gérard se réveille en sursaut, sa chambrette pleine de Lumière. Voici Saint Michel Archange, splendide, se tenait debout près de son lit, portant un magnifique ciboire où reposait le Saint Sacrement. Et tous les anges autour de lui dans un grand battement d'ailes, au milieu du concert de leurs "Sanctus" virent Gérard rapide comme le désir et l'amour s'était déjà dressé, à genoux, tendu, soupirant après son ami : "venez Jésus !" ! Et Jésus vint... l'archange communia Gérard.

Mais déjà l'archange a disparu, la chambre est rentrée dans l'ombre mais Gérard possédait Jésus, prisonnier de son corps et de son amour. La belle fête d'enfant. C'est pendant cette nuit que Gérard fit sa Première Communion.

Mais le lendemain, le visage de l'enfant rayonnait d'une joie particulière. Et tout ce poids de bonheur  était trop lourd à porter alors la confidence surgit : "Vous savez ! Hier le prêtre n'a pas voulu me donner la communion, mais cette nuit, l'archange Michel me l'a bien apportée, lui !"

Cet enfant si pur pouvait-il ne pas séduire Jésus ? Son désir qui restait constant de goûter toujours à la communion. Un jour un prêtre trouva Gérard assis près de l'autel tout recueilli lui demanda ce qui pouvait bien faire ainsi, le petit répondit : "Un enfant est sorti du tabernacle et m'a donné la sainte Hostie" !

Quand pendant la messe, Gérard apercevait Jésus sous la forme d'un petit enfant et lorsqu'à la communion donnée par le prêtre l'enfant disparaissait, Gérard pleurait longuement.

Comment s'étonner alors que Gérard vienne si fréquemment à l'église et qu'il reste des heures en Adoration? 

Jésus regardait Gérard et Gérard adorait Jésus.

Jésus regardait Gérard et Gérard adorait Jésus. De sentir Dieu à deux pas de lui, il se croyait déjà en paradis. Quand le soir, les cloches invitaient les fidèles à une dernière visite, Gérard n'hésitait pas :"Il est là, comme en prison, pour nous, allons vite le voir !". En cours de route, il rencontrait des garçons de son âge et il leur répétait : " Il est là, comme en prison, pour nous, allons vite le voir !" et ensemble, ils allaient "le voir !"

Les miracles surviennent régulièrement

Mais sa dévotion aillait aussi à la merveilleuse Mère de Jésus. Il lui récitait le chapelet, jeûnait les vigiles de toutes les fêtes et sentait si fort de l'amour pour Elle. Un jour à Caposèle, dans un pèlerinage à la Vierge Marie, sa maman et lui viennent La saluer.

Soudain, Gérard oubliant sa mère de la terre, éblouie par la beauté de sa maman du ciel, entre en extase. Sa maman n'en fut pas jalouse, étonnée, elle dit : "sois béni, mon fils !"

A douze ans, sa mère le confie à un artisan tailleur pour qu'il apprenne le métier, mais il n'y a que le couvent qui l'intéresse. Mais par obéissance à sa mère qu'il aime tant, il obéit.

On le refusa dans un couvent le trouvant trop maigre et trop pâle.

En attendant, les miracles surviennent régulièrement dans sa vie et sa réputation de sainteté commence à se savoir dans tous les environs. Un jour il voit une femme qui pleure sur le seuil de sa maison, en même temps, il entend les cris stridents d'un enfant. "Pourquoi pleure-t-il ?"demande Gérard à la maman qui pleure.

- oh mon bon Gérard, il est tombé dans de l'eau bouillante. Il a les bras tout brûlés.

- Ne pleurez pas Madame, ce n'est pas grave. Je vous assure que ce n'est pas grave !! Il touche alors le bras de l'enfant en ajoutant : "il sera vite guéri, vous verrez !"

Le lendemain, toute trace de brûlure a disparu.

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L'image du Christ grandissait de plus en plus dans la vie de Gérard. Sa joie était d'être à l'église et à y entendre plusieurs messes. Il arriva qu'il y reste plusieurs nuits sans rentrer à la maison, il priait sans interruption dans le sanctuaire. Tout le voisinage constate qu'une force étonnante au dedans de lui le pousse de plus en plus vers la souffrance. Son regard transfiguré offre maintenant une étrange ressemblance avec celui de l'adolescent de Nazareth prévoyant déjà la tragédie du Golgotha.

L'âme de Gérard comme celle de Jésus autrefois, s'épanouit sous le regard maternel de Marie. En Gérard aussi elle reconnaît son fils Jésus et Elle l'aime comme Lui. Ce fut sans doute au cours de ces nuits mystérieuses qu'il apprit à copier en lui les souffrances du Christ.

Il arrivait pendant ses déplacements qu'il croise des enfants sur son passage, ils l'insultent, se moquent, pensez donc ce Gérard Majella, avec ses vingt ans, qui restait là immobile des heures et des nuis dans une église isolée : "espère de fou !"lui crient-ils en lui jetant des pierres. En méditant la Passion, l a été impressionné par la scène chez Hérode où le Christ vêtu de la robe blanche été traité de fou. Et voilà qu'il entendait qu'on le prenait, lui aussi pour un fou. "Quelle grâce !..."

Ce jeu où Gérard ressentait de la joie à être traité avec mépris comme Jésus l'avait été aurait pu durer longtemps, mais son confesseur lui interdit au bout de quelques mois de continuer ainsi.

La vie de Gérard fut émaillée de miracles, de pénitences, de prières. Vint un jour où il put intégrer la congrégation des Rédemptoristes fondée par St Alphonse de Ligori, ce qui lui donna un infini bonheur.  

Son renom de sainteté est connu dans tout Muro et ses environs, les témoins aux miracles dont il était coutumier étaient nombreux et les habitants de la région le vénérait déjà de son vivant.

Il demanda à mourir en vivant les souffrances du Christ au moment de sa mort et Jésus lui accorda cette grâce. Ses derniers jours ont été un martyr d'après les témoins : "Je souffre toujours dans les plaies du Christ et les plaies du Christ se trouvent en moi. Je souffre sans discontinuer les angoisses et les douleurs de Sa Passion".

Le soir de sa mort, -il était certain de partir dans la nuit-, il s'écria : "La Madone est ici ! Rendons- Lui les honneurs qu'Elle mérite !..." et il entra en extase.

Ayant vu la Madone alors qu'il était tout petit, étant resté toujours pur,  il était normal que la Vierge Marie soit présente pour l'amener à Son Fils.

Minuit venait de sonner : le 16 octobre 1755, Fratello Gérardo entrait dans la gloire de Dieu à 29 ans. Un parfum des plus exquis montait du corps du Saint.


Béatifié le 29 janvier 1893 par le pape Léon XIII, Gérard est canonisé le 11 décembre 1904 par le pape Pie X.


De plus, Léon XIII affirma qu'il fut un des jeunes des plus angéliques que Dieu ait donné aux hommes pour exemple.


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