Marcel VAN

Marcel VAN

Joachim Nguyễn Tân Văn   

1928 - 1959

Joachim Nguyễn Tân Văn  davantage connu sous le nom de Marcel Van ou Marcel Nguyễn Tân Văn, né le 15 mars 1928 à Ngăm Giáo, Bắc Ninh (Viêt Nam) dans une famille profondément chrétienne mais dans un contexte difficile de répression et de guerre. Il est baptisé le lendemain de sa naissance sous le patronage de Saint Joachim, le papa de la Vierge Marie.


A l'âge de 3 ans déjà, il exprime souvent le désir de devenir saint à sa mère.

Un an plus tard, il a alors 4 ans, nait sa petite sœur Anna Nguyễn Thị Lê , on envoie alors le petit Joachim Van chez sa tante parce qu’il accapare un peu trop sa maman. Il reviendra chez ses parents dans sa 6e année.

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Comme on l'a déjà vu chez beaucoup de Saints, le Seigneur a posé Sa main sur lui alors qu’il est très jeune.

Sa maman très pieuse l’emmène avec elle aux offices religieux et il lui demande rapidement à faire sa première communion. Avec l’assentiment de sa mère, le curé l’envoie au catéchisme. Van, bien éduqué par sa maman la célèbre 6 mois plus tard malgré son jeune âge.

Le jour de sa première communion, le jeune Joachim Van demande deux grâces à Jésus :

           Qu’il garde son cœur pur afin de l’aimer de tout son cœur ;

           D’accorder à tous les hommes une foi solide et parfaite.

L’enfant Marcel veut devenir prêtre. Sa mère très pieuse lui fait alors suivre sa scolarisation chez un curé mais il y souffre de la faim et de mauvais traitement. Après deux mois de scolarisation, le petit Joachim doit arrêter à cause de l’épuisement dû à la grande sévérité du maître.

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Lors de la nuit de Noel 1940, il a alors 12 ans au moment de l’Eucharistie, il comprend que sa mission est de changer la souffrance en bonheur, d’offrir la souffrance afin d’être associé à Jésus Rédempteur.

Il n’a plus peur de la souffrance car il comprend que celle-ci n’est pas signe de réprobation mais d’élection : c’est le chemin de dépassement pour Dieu, de participation à l’œuvre du Salut. 

Rencontre avec Thérèse de Lisieux

A treize ans, il est accepté au petit séminaire de Lan Song, tenu par les Dominicains. Malheureusement il n’y restera que quelques mois car le petit séminaire a été réquisitionné par l’armée japonaise et doit fermer. Mais Van a la possibilité de pouvoir poursuivre ses études à la cure de la paroisse de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus de Quang Uyen.

Il ne cesse de demander à la Vierge Marie qu’Elle l’éclaire et le guide vers la sainteté.

C’est dans cette paroisse que pendant l’été de 1942, il découvre réellement la vie de Sainte Thérèse et son autobiographie Histoire d’une âme.

Le livre de Thérèse de Lisieux va être pour lui une révélation. La sainteté qu’il désire tant lui semble alors accessible, même pour les tout-petits.

 Il sait grâce à Thérèse que la sainteté qu’il ambitionne tant est une suite de petits actes faits dans l’amour, pour le Christ, avec le Christ. Il choisit alors Thérèse comme sa sœur spirituelle.

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Marcel est très simple, conforté par sa lecture de l'Histoire d'une âme.

On peut imaginer qu'il a sollicité l'aide de Thérèse.

Van écrira dans sa biographie que c’est à cette période qu’il a reçu une très grande grâce : Sainte Thérèse lui est apparue et il a discuté familièrement avec elle. Leur premier entretien se déroule lors d’une promenade qu’il fait seul sur la colline proche de Quang Ulyen. Ce jour-là, Thérèse lui a parlé de Dieu, de son amour pour Ses créatures, de sa paternité et l’invite à converser avec Dieu comme le feraient simplement deux amis. Elle lui assure que Dieu s’intéresse même aux petites choses de la vie quotidienne.

Il précise que dorénavant leurs entretiens se renouvelleront régulièrement, elle lui enseigne sa petite voie, elle le rassure, l’encourage. Il dit aussi que Thérèse lui demande de prier pour les Français. D’autres entretiens se passeront dorénavant sur cette colline.

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Sans ajouter trop de détails, Van relate quelques temps plus tard qu’il a une vision de Saint Alphonse de Liguori, fondateur des Rédemptoristes mais comme il ne le connait pas, il ne sait pas l’identifier. C’est Thérèse, à qui lors d’une autre vision il fait la confidence de cette vision qui lui révèle qu’il s’agit de Saint Alphonse de Liguori, et que c’est dans son ordre religieux qu’il doit se diriger.

En juin 1943, à cause de la guerre chino-japonaise, Van doit quitter le petit séminaire et retourne à la cure de Huu-Bang, puis brièvement fait un court séjour dans sa famille. Il retourne à la cure de Huu-Bang pour se préparer à devenir prêtre.

Van demande à communier tous les jours et cette autorisation lui est accordée, suscitant la jalousie de ses petits camarades catéchistes. L’un d’eux Vinh lui rend la vie particulièrement difficile : il le bat, tente à deux reprises de le violer, l’empêche de communier, le prive de nourriture et tente même de l’empêcher de réciter le chapelet. 

Courageusement Van résiste et s’appuyant sur une entière confiance en la Vierge Marie, il Lui demande de l’aider. "Grâce à elle, écrit-il le démon n’a jamais réussi à me vaincre".

Finalement Vinh est chassé de la cure avec quelques autres catéchistes, ce qui apportera du répit à Van. Mais cependant, il s’associe avec d’autres jeunes pour former une sorte de ligue de résistance pour combattre les mauvaises mœurs de certains catéchistes.

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Chez les Rédemptoristes

En juin 1944, Van part pour Hanoï et il se présente au couvent des Pères Rédemptoristes. Il y arrive le 16 juillet mais on le renvoie presque aussitôt estimant, à cause de sa petite taille qu’il n’a pas 16 ans mais 12 !

Mais Van persévère et ne cesse de solliciter son admission qui finalement arrivera : le 17 octobre, il entre au noviciat. Il peut enfin suivre un enseignement scolaire et spirituel normal. Il y reçoit le nom de Marcel Van. 


Dans sa biographie, Van relate que c’est à cette période que vont commencer ses conversations avec Jésus. 

Frère André, qui fit ses vœux en même temps que lui, dira : "Il était très sensible, choqué par beaucoup de choses […] mais plus on aime, plus les manques d’amour sont violents".

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Prière de compassion pour la France. 

Le 14 novembre 1945 que Jésus lui donne la prière de compassion pour la France.

A Marcel qui n'aimait pas la France !!!

Dans le livre des Colloques, Marcel Van affirme que Jésus-Christ lui a communiqué cette "prière pour la France" :

           "Petit enfant de mon amour, écoute, je vais te dicter une prière et cette prière, je veux que les français me la récitent, dis aux français que cette prière est celle-là même que je veux entendre de leur bouche. Elle est sortie de mon cœur brulant d’amour :

« Seigneur Jésus, aie compassion de la France, daigne l'étreindre dans ton Amour

et lui en montrer toute la tendresse.

Fais que, remplie d'Amour pour toi, elle contribue à te faire aimer de toutes les nations de la terre.

Ô Amour de Jésus, nous prenons ici l'engagement de te rester à jamais fidèles

et de travailler d'un cœur ardent à répandre ton Règne dans tout l'univers.

Amen.


Tu diras aux Carmélites et aux prêtres de la réciter.


C’est à ce époque que son supérieur lui demande d’écrire sa biographie, -heureuse initiative- qu’il appellera ses Colloques : le récit de son enfance, ce qu’il vécut pendant la nuit de Noël de 1940, ainsi que le détail de ses rencontres avec Jésus, Marie et Thérèse et d’autres saints. Ces entretiens portent sur différents points de la foi chrétienne ainsi que des visions mystiques sur l’avenir de la France et du monde.

L’apôtre des enfants

Bien entendu Marcel ne cesse de vouloir s’instruire et pose des questions et notamment celle-ci à JESUS qui porte depuis des temps immémoriaux sur le débat catholique au sujet des enfants morts alors qu’ils ne sont pas baptisés :

Jésus lui répond :


"Rappelle-toi bien ceci. Naturellement, les petits enfants n’ayant pas encore l’intelligence, n’ont pas non plus de volonté. L’intelligence sert à comprendre si une chose est bonne ou mauvaise et la volonté à agir conformément à ce que comprend l’intelligence. Ces deux facultés-là sont les plus nécessaires. Or, ces facultés nécessaires, les enfants ne les possèdent pas encore. Ainsi donc, il faut maintenant qu’une autre volonté prenne place dans le cœur de ces petits enfants ; et si cette volonté agit d’une façon conforme au bien, c’est tout comme si ces petits enfants agissaient eux-mêmes.

Cependant, pour que cette volonté produise son effet, il faut qu’elle agisse de façon conforme au bien, conforme à la vérité même. Si, au contraire, elle agit d’une façon opposée au bien, opposée à la vérité, cette volonté ne produit pas son effet.

Maintenant, tout ce que tu as à faire, c’est de placer ta volonté dans le cœur des petits enfants et, alors, eux aussi appartiendront aussitôt à la Sainte Église. Et s’ils viennent à mourir avant l’usage de la raison, ils monteront quand même au ciel avec moi, parce qu’ils ont ta volonté qui agit en eux. Et puisque tu as la volonté de croire tout ce que la Sainte Église enseigne à croire, et aussi la volonté de m’aimer… Il se fait que ces enfants ont, eux aussi, la même volonté que toi, de sorte que leur âme m’appartient entièrement, qu’elle appartient à la Sainte Église. Bien que ces enfants ne connaissent rien, il y a cependant en eux la volonté d’un autre qui connaît, de sorte que, tout en ne connaissant pas, il se fait qu’ils connaissent.

Petit frère, comprends-tu cela ? Offre-moi ta volonté et, moi, je la mettrai dans l’âme des petits enfants qui vivent sur cette terre… À partir de maintenant, tu as donc la certitude que tous les petits enfants m’appartiennent déjà.

Petit frère, cette manière de vouloir que je viens de te révéler est quelque chose de nouveau. Jusqu’à présent, les petits enfants étaient également sauvés grâce à ce procédé, sans que les hommes n’en soupçonnent rien. Allons, petit frère, chasse la tristesse et sois joyeux. Comme tu es l’apôtre des enfants, il était nécessaire que tu connaisses ces choses.

Les enfants sauvés de cette manière sont baptisés dans l’amour même. Il leur est donné de confesser la foi dans l’amour et cet acte d’amour, ils le posent au moyen de la volonté".

Cependant, lui qui souhaitait être prêtre depuis son enfance ne put jamais l’être. Sainte Thérèse lui dit un jour qu’il avait l’âme d’un prêtre mais que Jésus avait pour lui une autre mission : "Tu es appelé à devenir l’apôtre caché de l’amour qui priera pour les prêtres et les religieux".

A quoi il répondit : "mais qui me remplacera alors car il manquera un prêtre ? "

Beaucoup de vocations de prêtres sont nées de ce manque car de nombreux prêtres avouent avoir voulu être prêtre pour remplacer "celui qui manque".


Il écrira ce texte sur la prière : "Je n’avais jamais entendu personne me parler d’une intimité toute spontanée dans les rapports avec Dieu. Cependant au fond de mon cœur, je pensais que l’âme peut être intime avec Dieu en utilisant toutes les manières de lui exprimer son amour, qu’elle peut s’entretenir avec lui en employant n’importe quelles paroles ordinaires selon ses besoins et les circonstances. Naturellement, il n’est pas inutile de réciter des prières ; cependant il arrive que ce ne soit pas aussi profitable qu’une conversation de l’âme s’entretenant doucement avec Dieu en des termes jaillis tout spontanément de son cœur".

Condamné aux travaux forcés

En juillet 1954, après les accords de Genève, le Viêt Nam est coupé en deux. Alors que de nombreux chrétiens fuient le nord pour se réfugier au Viêt Nam Sud, Marcel Van qui est au sud, demande à retourner au Nord, devenu communiste. Il est arrêté, le 7 mai 1955, jugé et condamné à 15 ans de travaux forcés.

Il meurt d’épuisement et de maladie le 10 juillet 1959 à Yên Bình dans un camp de travaux forcés au Vietnam du Nord après l'indépendance du pays à l'âge de 31 ans.

 

Selon ce qu’il avait écrit à son supérieur en décembre 1949 : "Qui peut connaître la force de l'amour, qui peut en connaître la douceur… ?

Viendra un jour où je mourrai, mais je mourrai consumé par l'amour".


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« Marcel Van est l’apôtre des prêtres et l’apôtre des enfants qui ont beaucoup souffert – chacun peut se retrouver dans les souffrances de Van, sa vie en est pleine ! " Il fut aussi un amoureux de la Vierge Marie, très proche d’Elle. La prière avec lui est différente, il est d’une simplicité déconcertante : "beaucoup de jeunes découvrent la prière avec Van". Un jour, Jésus lui demanda de prier pour la France, lui qui n’aimait pas notre pays. "Le règne de mon Amour partira de France".

Ses "colloques" ont été publiés dans l'édition de ses œuvres complètes. Sa cause de béatification, ouverte en 1997 par le vénérable Cardinal Nguyen Van Thuan, est actuellement en cours. Il est nommé "apôtre de l'amour", suivant l'enseignement de la "petite voie" donnée par Thérèse de Lisieux.

 

Sources : Père Gilles Berceville, Marcel Van, ou l'infini pauvreté de l'Amour, Éditions de l'Emmanuel, 2009.

  Nous vous proposons de vous unir à la neuvaine en priant trois "Je vous salue Marie" pour la France précédés de l'invocation :

« Petit Enfant Jésus de la crèche, nous t’en supplions, donne par ta naissance une nouvelle naissance à la France . »

Je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

   Puis en priant la prière suivante :

« Seigneur Jésus, aie compassion de la France, daigne l'étreindre dans ton Amour et lui en montrer toute ta tendresse. Fais que, remplie d'amour pour toi, elle contribue à te faire aimer de toutes les nations de la terre. Ô Amour de Jésus, nous prenons ici l'engagement de te rester à jamais fidèles et de travailler d'un cœur ardent à répandre ton Règne dans tout l'univers.

Amen »

 

Cette prière a été dictée par le Christ le 14 novembre 1945 au vénérable Marcel Van (1928-1959) dont la cause de béatification fut ouverte par Jean-Paul II.

Jésus la lui avait ainsi présentée : « Petit enfant de mon Amour, écoute, je vais te dicter une prière, et cette prière, je veux que les Français me la récitent. »

Il lui dit ensuite : « Ô mon enfant, dis aux Français que cette prière est celle-là même que je veux entendre de leur bouche. Elle est sortie de mon cœur brûlant d'amour et je veux que les Français soient les seuls à la réciter. Quant à toi, mon enfant, je veux que tu la récites aussi, mais tu la réciteras également en français. »

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