Comment la Vierge Marie a vaincu le communisme

C'est l'histoire presque incroyable de Josyp Terelia

Mais quelle aventure que la vie de Josyp !

Josyp Terelya est né le 27 octobre 1943 à Kelechyn en Ukraine à une époque où le communisme écrase de ses dominations et de ses démons tous les peuples de l'Europe de l'Est.

Il est le fils d'un dirigeant communiste en vue mais après des missions de confiance à l'étranger, mystérieusement, il est liquidé par la répression stalinienne. Josyp fut élevé par sa grand-mère maternelle, sans qu'on sache quoi que ce soit de sa mère non plus. Probablement Josyp lui-même ne savait-il rien de sa mère. Toujours est-il que sa grand mère Anna Sophia Fales, est ardente catholique et elle l'éduquera selon ses convictions profondes.

A l'âge de six ans avec elle, il participe aux messes clandestines catholiques dans les bois, la répression marxiste est si violente que tout cet aspect spirituel de la vie du peuple doit être caché. A quatorze ans, cet adolescent vigoureux et ardent devient militant d'action catholique et fervent de l'adoration eucharistique.

A dix-neuf ans, il est fiancé à Oléna et ils ont des projets d'avenir. Mais il est arrêté en début 1962, ne voulant pas renier sa foi, il est emmené dans la prison de Vladimir sur une colline située à 165 km au nord-est de Moscou. Là, le robuste Josyp, est puni de six mois de diète et pèsera bientôt moins de cinquante kilos.

Il a toutefois de l'humour ! Il trouve l'audace d'écrire à Brejnev pour lui demande ironiquement d'être traité aussi bien que les chiens policiers ses voisins : ils ont nourriture abondante et logement décent. Les autorités qui n'y comprennent rien à la dérision le défèrent à un psychiatre ! Faut-il avoir la force en soi pour afficher cet humour ukrainien, cet humour noir s'il en fut.

Josyp prie dans sa cellule 21, c'est le 12 février dans le climat glacial, après six mois de diète, il est à bout de résistance, il est à la limite de ses forces et pense qu'il va probablement mourir là. Quand tout à coup, une chaleur intérieure l'envahit. Il appelle Marie an qui il a toute confiance à l'aide. Il voit une lumière et dans cette lumière, pour la première fois, la Mère de Dieu : Marie. Elle le regarde affectueusement de ses yeux bleus. L'apparition ne dure que quelques minutes mais qui sont pour lui une plénitude infinie. Marie lui fait grâce d'une grande paix malgré son message austère : Elle l'invite au pardon inconditionnel, plus spécialement envers ses ennemis : les Russes moscovites. Elle lui fait aussi cette prédiction :

"Vous avez encore devant vous des années d'épreuves et d'humiliations. La Russie reste dans l'obscurité et dans l'erreur. Jusqu'à ce que le peuple se repente et accomplisse l'œuvre de mon Fils, il n'y aura pas de paix car la paix ne peut venir que là où il y a justice. Priez pour vos ennemis, oubliez-les et une route de lumière s'ouvrira devant vous". 

Josyp Terelya horizon-spirituel.com

Nouvelle apparition de la Vierge Marie qu'il a appelé

Deux ans plus tard, jour pour jour, le 12 février 1972, Marie lui apparaît à nouveau. Ses conditions de vies sont plus tragiques encore. Il est au secret dans la terrible prison de Vallenberger. Les autorités cherchent à le faire mourir. La température est tombée en dessous de – 20° et évidemment il n'a aucun chauffage. "Je souffrais jusqu'à la racine des cheveux, à en mourir".

Accroché à l'espérance envers et contre tout, il tente de se chauffer les mains au manchon de la faible lampe qui éclaire sa cellule mais le gardien le voit. Il éteint la lumière.

Josyp sent la mort monter en lui dans la nuit où cette lampe est pour lui un ultime rayon d'espérance.

Désespéré, il se couche sur sa paillasse, il se prépare à mourir, pour lui c'est la fin.

"A ce moment, je sentis le contact d'une main de femme, douce comme du lait. J'étais réchauffé. Je sentais la chaleur dans la pièce. Je pensais que j'étais halluciné, en train de mourir.


Mais alors j'entendis la voix :

"Vous m'avez appelée et je suis venue vers vous. Vous ne croyez pas que c'est Moi ?"

Alors je vis devant moi une jeune femme. C'était Marie !

"Vous n'allez pas être libéré de cette prison. Vous n'avez fait que la moitié du chemin. Ne craignez rien. Je suis avec vous."

En fait, Josyp ne s'en rend pas compte mais la Vierge Marie se sert de lui pour confondre les autorités communistes sur leurs certitude, sur ces prodiges surnaturels et qui en "perdront leur boussole marxiste et leurs assurances !"

"L'apparition disparue, je me levai et commençai à marcher. J'avais chaud. J'ai enlevé ma chemise et je restai seulement avec mon maillot de corps. Le gardien regardait à travers le trou de la porte stupéfait.

Les officiers du KGB vinrent avec leurs lourds manteaux et leurs chapeaux fourrés. La cellule était froide, les murs couverts de glace. Le docteur, une femme me palpa, haussa les épaules : "vous avez perdu la tête".

Les jours suivants, des médecins vinrent de Moscou. Ils furent surpris que je ne sois pas gelé. Ils ne dissimulèrent pas "vous auriez dû mourir de froid". Ce qu'ils voulaient savoir c'était pourquoi mon corps était chaud. Ils cherchaient mais sans rien y comprendre !

Incompréhension totale du phénomène

De toute manière, j'aurais dû être gelé. Seule la femme médecin qui pensait que j'avais perdu la tête me crut, c'est la seule qui ait vraiment parlé avec moi. Depuis, elle est devenue fervente catholique.

Le général Lunz, psychiatre en chef vint m'interroger : "Fort bien Terelya, nous savons que vous êtes un croyant fanatique. Nous voulons savoir de quel système vous usez pour surmonter des températures glaciales. Serait-ce le yoga ?"

Il me faisait miroiter la libération si je lui livrais mon secret. Mais je ne savais que répondre :"Jai vu la Mère de Dieu; Je vous dis que je l'ai vue !"

Horreur, je fus isolé de tous les autres prisonniers. On me garda en prison, une autre demi-année et on ne me libérait pas. La prédiction de la Mère de Dieu fut ainsi accomplie dans le moindre détail : y compris la libération retardée.

Le colonel Vynogradov disait : "si nous le libérons il répandra ses apparitions chez tous les fanatiques. Nous ne pouvons le lâcher !"

J'écrivis des vers. Ils me valurent une nouvelle condamnation et c'était une raison de plus pour ne pas me relâcher. Un mois plus tard, je fus transféré à Yefortovo à l'institut Sersky pour examens. Ils me soumirent à toutes sortes de tests. Le général Lunz, le Professeur Taitzé et l'académicien Snizshnevshy me dirent : "Voyons ! Pourquoi êtes-vous si opiniâtre ? Démentez que vous avez vu la Mère de Dieu et vous retournez chez vous. Attention ! Ce sont nos conclusions qui vont déterminer ce qu'on va faire de vous. Aidez-nous à vous libérer !".

Josyp raconte longuement tous les démêlés au cours desquels il tint tête et comment il évita la dernière arme, une médication destinée à lui arracher ses idées folles. "Je ne prendrai pas une tablette ni un gramme de vos médecines" assura-t-il  à une assemblée nombreuses de psychiatres.

Avec l'aide de ses prières et de la Vierge Marie, il réussit à y échapper.


De fait il ne sera libéré que qu'en juillet 1976. Mais ces brèves apparitions l'ont ramené de la mort à la vie.

Lorsqu'il revient chez lui, il a trente quatre ans et sa fiancée l'a attendu ! Il peut enfin l'épouser. Mais en 1978, nouvelle arrestation, il est mis au secret pendant trois ans. Libéré en 1982, sans plus de précautions il forme un groupe pour obtenir la légalisation de l'Eglise selon les libertés définies par la Constitution de l'URSS. Il est donc arrêté une troisième fois, en décembre 1982. Sa fidèle épouse s'active pour le faire libérer et y parvient en 1984.

En Ukraine, l'hiver est long et rigoureux. Il dure 4 à 5 mois en moyenne, de novembre (2 °C en moyenne) à mars (1 °C). L'hiver est ponctué de buran (tempête de neige) ou buran noir (tempête de poussière).

Une troisième fois, il revoit la Vierge Marie

Les années d'incarcération n'ont pas dominées ce boxeur, ce lutteur de la Foi. Sitôt libéré, il s'active à nouveau pour la liberté de conscience. Il commence à publier, en samizdad, les Chroniques de l'Eglise ukrainienne catholique. Il est arrêté quatre mois plus tard, en 1985 et condamné à douze ans de prison, et emmené dans le redoutable camp de la région de Perm en Russie, où les prisonniers étaient battus jusqu'à perdre connaissance. Les débuts de l a perestroïka le font libérer le 5 février 1987.


Josyp à Grouchiv :

Trois mois après sa libération, il se rend à Grouchiv, sanctuaire ukrainien où lui dit-on la Vierge Marie apparaît à ce moment là. Malgré les risques, il s'y rend trois mois après sa libération. Il raconte :


.../... Je la vis, comme je vous vois. Je voulais l'atteindre, la toucher. Je la sentis et je pus la toucher. Et en même temps, je parlais avec d'autres qui étaient là. L'atmosphère était paix.

C'était la mère de Dieu, vivante, une femme vivante ! Elle parlait avec nous. Sa figure était pleine de vie. Des adultes la virent, tous les enfants la virent. Et nous ne l'avons pas seulement vue, nous l'avons entendue. Les uns ont entendu une chose, d'autres, une autre. Elle parlait à chacun.

Nous étions environ 52 000. Vous ne pouvez imaginer cette foule. Beaucoup de juifs se sont convertis ce jour là. Nombre de ceux qui étaient là ne savaient pas faire le signe de croix mais ils étaient convertis.

Quand elle me parla, elle commença en disant : "Ma fille, ma fille Ukraine, je suis venue vers toi. Tu es la plus réduite en esclavage, tu es celle qui a le plus souffert pour la foi au Christ."

Elle nous demanda de prier, d'enseigner aux enfants la prière, le Rosaire, de prier constamment pour les défunts. J'entendis aussi ces mots :

"Je suis venue vers vous, parce qu'ici le peuple fervent répandra mon message partout. Je sais où je dois aller. Je vais là où c'est le mieux pour mon Fils. Rappelez-vous que le péché, c'est le plaisir défendu".

La mère de Dieu nous dit d'offrir nos vies.

Chacun de vous doit prendre part aux souffrances de Jésus. Par-là, vous rachetez ceux qui sont tombés dans le péché, n'en doutez pas. Ne craignez pas et priez, priez, priez sans cesse.

Reconnaissez Jésus publiquement. N'ayez pas honte de faire le signe de la croix.

Préparez-vous pour de grandes persécutions et de nouveaux sacrifices.

De grandes choses sont en route. Aux Philippines, les catholiques sont descendus dans la rue, face à la troupe sans qu'aucun soldat de tire.

Le temps viendra où la mère de Dieu agira de façon semblable en Union soviétique. [...]

L'Ukraine deviendra indépendante . [...]

Vous êtes souvent fâchés par orgueil et vanité humaine. Priez.

La Prière - le rosaire - vous sauvera.

L'antéchrist fait tout pour vous briser. Rappelez-vous : la paix vient seulement de la Rédemption.

La paix est calme et repos, et vous n'êtes pas encore en paix".

Tiré de

Comment la Vierge leur a rendu la liberté

de René Laurentin.

ŒIL, Paris, 1991

HRUSHIV (GROUCHEVO en russe, francisé en GROUCHIV), petit village d'UKRAINE, peuplé de catholiques uniates (Eglise gréco-catholique rattaché au Saint Siège en 1596).

Une apparition mariale sera à l'origine d'un sanctuaire où le surnaturel se manifeste depuis, à intervalles continus.

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