Josefa Menendez

Josefa Ménendez

1890 - 1923
Mystique et âme victime


Josefa Menéndez est une religieuse catholique espagnole qui a vécu en France ses quatre dernières années, du 5 février 1920 à sa mort le 29 décembre 1923

Josefa est née à Madrid (Espagne) le 4 février 1890 d'une famille très croyante. Pour oublier son chagrin d'avoir perdu sa mère et pour fuir sa solitude son père s'était engagé dans l'armée espagnole. Il fut aimé de ses chefs qui ont découvert en lui une véritable aptitude pour la décoration et ses dons artistiques. Il fut nommé décorateur dans le Musée d'artillerie. Sa mère, femme de devoirs se consacra à l'éducation de ses enfants. Tous deux avait une foi très fervente.
Très tôt la petite Josefa sentit la prédilection divine sur elle. Elle montra très tôt de grandes prédispositions spirituelles et mystiques. Josefa grandit dans l'amour de ses parents, dans l'amour pour ses sœurs, pour l'amour pour Dieu. Très jeune elle avait déterminé de consacrer sa vie à Jésus.
A onze ans : "Le second jour (d'une retraite) la méditation eut pour sujet : "Jésus est l'Epoux des Vierges : Il se recrée dans les âmes pures et innocentes". Une clarté très grande se fit en moi et je pensais qu'étant son épouse, je serais toute sienne, car je comprenais que maman était tout à mon papa parce qu'elle était son épouse. Ainsi, pensai-je si je suis vierge, je serai à Lui ! Et sans savoir ce que c'est que d'être vierge, toute la journée, je le promis. Le soir, après le salut du Saint Sacrement, je fis une petite offrande à l'Enfant-Jésus et je lui demandai avec beaucoup de ferveur qu'Il m'apprenne à être toute sienne. La pensée que bientôt je le recevrais dans mon cœur me remplissait de joie et quand j'étais ainsi dans ce silence et ce bonheur, j'entendis une voix que je n'oublierai jamais et qui se fixa au plus intime de mon âme.

Décédée le 29 décembre 1923 à Poitiers à 33 ans.

"oui, ma fille, je veux que tu sois toute mienne."

Après bien de faux départs, après bien des pleurs de sa mère, devenue veuve et n'acceptant pas de voir partir sa fille ainée, enfin à trente ans Josefa obtient l'autorisation de sa mère et devient religieuse à la Société du Sacré Cœur. Par un concours de circonstances dont Seul le Seigneur est capable, Josefa quitte son Espagne chérie et vient vivre sa vocation à Poitiers...
Depuis de longs mois le Seigneur lui donne courage et conseils. Sur l'ordre de ses Mères supérieures, elle note toutes les phrases entendues de Jésus et la date de Ses visites dans sa cellule. 
Ainsi le jeudi 5 août 1920, Jésus lui dit : "Si tu es fidèle Je te ferai connaître la richesse de mon Cœur. Tu partageras l'amertume de ma Croix mais je te comblerai comme une épouse bien-aimée."
"Cette fois, dit Josefa, je L'ai vu revêtu d'une splendeur que l'on ne peut fixer. Son divin Cœur tout enflammé semblait s'échapper de Sa poitrine".
Son cœur embrasé d'amour pour "son" Jésus, elle accepte à Sa demande d'être une âme réparatrice, une victime pour le salut des âmes.

Préché au monde entier ?

Dans la nuit du 29 au 30 novembre, Il lui dicte : "L'âme qui fait de sa vie une constante union avec la Mienne Me glorifie et travaille grandement au profit des âmes. Ainsi fait-elle un travail qui, en soi, n'a que peu de valeur. Si elle le baigne dans mon Sang ou l'unit à celui que Je fis Moi-même couler durant ma Vie mortelle, de quel fruit ne sera-t-il pas pour les âmes !... plus grand peut-être que si elle avait prêché au monde entier !... Et cela soit qu'elle étudie, parle ou écrive... soit qu'elle couse, balaye ou se repose... pourvu, premièrement que cette action soit réglée par l'obéissance ou le devoir et non par le caprice ; secondement, qu'elle soit faite en intime union avec Moi, recouverte de mon Sang et dans une grande pureté d'intention.
Je désire tant que les âmes comprennent cela ! Ce n'est pas l'action qui, en soi, a quelque valeur, c’est l'intention dans laquelle elle est faite. Quand Je balayais et travaillais dans l'atelier de Nazareth, Je donnais autant de gloire à mon Père que lorsque je prêchais au cours de ma Vie publique.

Trésors amassés.

Il y a beaucoup d'âmes qui, aux yeux du monde, ont une charge importante et procurent à mon Cœur une grande gloire, c'est vrai ; mais J'ai beaucoup d'âmes cachées qui, dans leurs humbles travaux, sont des ouvrières bien utiles à ma Vigne, car c'est l'Amour qui les meut et elles savent en baignant leurs plus petites actions dans mon Sang les recouvrir d'or surnaturel. 
Mon Amour va si loin que, du rien, mes Ames peuvent retirer de grands trésors. Quand dès le matin, s'unissant à Moi, elles offrent toute leur journée avec l'ardent désir que mon Cœur s'en serve pour le profit des âmes... quand avec amour, elles font tout leur devoir, heure par heure et moment par moment, quels trésors n'amassent-elles pas en un jour !
Je leur découvrirai de plus en plus mon Amour... Il est inépuisable et il est si facile à l'âme qui aime de se laisser guider par l'Amour !"
Le samedi 16 décembre, Jésus lui apparaît et lui dit : "Aujourd'hui, tu vas Me consoler : mets toi bien au fond de mon Cœur et présente toi à mon Père avec tous les mérites de ton Epoux. Demande Lui pardon pour tant d'âmes ingrates. Dis-Lui que tu es prête à Le consoler et à réparer, dans ta petitesse les offenses qu'Il reçoit. Dis Lui que tu es une victime bien misérable mais couverte du Sang de mon Cœur..."




Josefa Menendez horizon-spirituel.com
Quelques courts extraits des écrits de Josefa...
La Vierge Marie Elle-même lui apparaît et lui donne conseils et forces d'avancer dans sa vocation de victime.
Mais pas que la Vierge Marie malheureusement !

Le démon vient la tourmenter et lui donner des coups. Il s'exaspère contre l'intervention de la sainte fondatrice Sainte Madeleine-Sophie, fondatrice de la Société du Sacré Cœur qui lui rend visite aussi et qui la motive à accepter d'obéir à toutes les demandes de Jésus, et surtout contre ses conseils : 
"Cette bienheureuse ruine mon pouvoir par sa seule humilité". Et comme s'il était forcé de livrer son infernal secret : "Ah ! Rugit-il dans un blasphème, si je veux tenir à fond une âme, je n'ai qu'à exciter en elle l'orgueil... si je veux la perdre, je n'ai qu'à lui laisser suivre l'instinct de son orgueil. C'est l'orgueil qui fait mes victoires et je ne prendrai pas de repos jusqu'à ce qu'il surabonde dans le monde. Je me suis perdu par l'orgueil, je ne consentirai pas à ce que les âmes se sauvent par l'humilité."
Voila qui est bien clair –conclut-il dans un cri de rage- toutes les âmes qui arrivent au comble de la sainteté sont celles qui se sont enfoncées le plus profondément dans l'abîme de l'humilité."

C'est l'heure de l'Amour

Elle écrit après la nuit du samedi au dimanche 18 février 1923 :
"Hier soir, je me suis offerte à tout ce qu'Il voudra et comme je craignais de dormir, je Lui ai demandé d'avoir la bonté de me réveiller. A peine étais-je couchée que je me suis endormie... Je ne sais vers quelle heure j'ai été réveillée par sa Voix qui m'appelait : "Josefa".
J'étais confuse et je Lui ai dis "ô mon Jésus ! Pardonnez-moi. Quelle heure est-ce ?
- Peu importe Josefa... C'est l'heure de l'Amour !
Jésus était très beau. Il portait sa Croix. J'ai renouvelé mes Vœux et je me suis levée aussitôt et Il a continué : "C'est l'heure où l'Amour vient chercher consolation et soulagement en te laissant sa Croix. Allons implorer pardon et clémence pour les âmes... Prends ma Croix et repose-Moi".
Il me donna sa Croix dont je sentis tout le poids avec la douleur du côté en meme temps que mon âme entrait dans une grande angoisse... J'aurais voulu Le consoler... mais je me sens si indigne de porter sa Croix !...
- Peu importe, dit-Il, ma Croix s'appuiera sur ta misère et Je Me reposerai dans ta petitesse. Ma Croix te fortifiera et Je te soutiendrai.
Quand une âme vient à Moi pour chercher la force, Je ne la laisse pas seule, Je la soutiens et, si sa faiblesse la trahit, Je la relève. Maintenant allons demander pardon pour les âmes... allons réparer les offenses faites à la Majesté divine.
Répète avec Moi : "O Dieu Très Saint et Très Juste ! Père de Clémence et de bonté infinies ! Vous qui avez créé l'homme par amour et qui, par amour, l'avez fait héritier des biens éternels, si par faiblesse, il Vous a offensé et s'il est digne de châtiment, recevez les Mérites de votre Fils qui s'offre à Vous en Victime d'expiation.
Au nom de ces Mérites divins, pardonnez à l'homme pécheur et daignez lui rendre ses droits à l'Héritage Céleste, O mon Père ! Pitié et Miséricorde pour les âmes !"
 Josefa, je te laisse ma Croix afin que tu Me soulages. Je suis ta force. Console-Moi.
Alors, dit-elle, Il est parti en me laissant Sa Croix."
"Si Je vous demande votre amour, ne Me le refusez pas. Il est si facile d'aimer Celui qui est l'Amour même." 
Sa biographie :

UN APPEL A L'AMOUR
MESSAGE DU SACRE-COEUR
à Soeur JOSEFA MENENDEZ
Après quelques jours d'interruption, Jésus reprend Ses confidences, le mardi 6 mars :
- Josefa, tu M'attends ? lui demande-t-Il en la retrouvant à huit heures du matin. 
Je viens te découvrir le Mystère le plus grand de l'Amour... et de l'Amour pour mes Âmes choisies et consacrées. Commence par baiser le sol...

"Au moment d'instituer l'Eucharistie, J'ai vu toutes les âmes privilégiées qui se nourriraient de mon Corps et de mon Sang et y trouveraient les unes remède à leur faiblesse, les autres, le feu pour consumer leur misère et les enflammer d'amour...
Toutes unies dans une même fin, elles seraient comme un jardin où chacune donnerait sa fleur et Me recréerait de son parfum. Je réchaufferais celles qui ont besoin de chaleur et mon Corps sacré serait e Soleil qui les ranimerait. J'irais aux unes pour Me consoler ; aux autres pour Me cacher ; près d'autres encore pour Me reposer... Si vous saviez âmes très aimées, comme il est facile de consoler, de cacher et de reposer un Dieu ! Ce Dieu qui vous aime infiniment, après vous avoir délivrées de l'esclavage du péché a semé en vous la grâce incomparable de son Appel et vous a attirées d'une façon mystérieuse au Jardin de Ses délices : ce Dieu qui est votre Rédempteur, s'est fait votre Epoux. Lui-même vous nourrit de son Corps très pur et vous désaltère de son Sang.

L'industrie pharmaceutique va rugir !

le prochain paragraphe va faire rugir l'industrie pharmaceutique...! 
Facile de comprendre qu'après ce texte la "Société"soit contre Jésus !

"Si vous saviez âmes très aimées, comme il est facile de consoler, de cacher et de reposer un Dieu ! 
Ce Dieu qui vous aime infiniment, après vous avoir délivrées de l'esclavage du péché a semé en vous la grâce incomparable de son Appel et vous a attirées d'une façon mystérieuse au Jardin de Ses délices : ce Dieu qui est votre Rédempteur, s'est fait votre Epoux.
Lui-même vous nourrit de son Corps très pur et vous désaltère de son Sang.
Jésus continue 
"Si vous êtes malade, Il est votre Médecin, venez à Lui, Il vous guérira. Si vous avez froid, venez à Lui, Il vous réchauffera. C'et en Lui que vous trouverez le repos et la félicité. Ne vous éloignez donc pas de Lui car Il est la Vie et lorsqu'Il vous demande de Le consoler, ne Le blessez pas par un refus... Ah ! Quelle amertume lorsque Je vis tant d'âmes comblées de mes Grâces de choix, devenir pour mon Cœur un sujet de douleur ! Ne suis-Je pas toujours le même ? Ai-je changé pour vous ?... Non, mon Amour est immuable et, jusqu'à la fin des siècles, Je vous aimerai avec prédilection.
Si vous êtes enveloppées de misères, Je le sais et mon Regard très tendre ne se détourne pas de vous. J'attends, au contraire avec ardeur que vous veniez à Moi, non seulement pour soulager vos misères mais pour vous combler de nouveaux bienfaits.
"Si Je vous demande votre amour, ne Me le refusez pas. Il est si facile d'aimer Celui qui est l'Amour même." 
Josefa Menendez horizon-spirituel.com

Contemplez moi, âmes que j'aime

. Le 22 Mars 1923, 9 h du matin, le Seigneur entre dans la cellule de Sœur Josefa et lui dit : "laisse toi pénétrer des paroles que mon Cœur va te confier."
Alors elle se prosterne à terre ; puis, se relevant, elle recueille d'une plume rapide les confidences qui jaillissent des Lèvres divines avec une douloureuse expansion. 
Le Seigneur lui raconte Sa Passion
"Quand les bourreaux se furent lassés à force de frapper, ils tressèrent une couronne d'épines, l'enfoncèrent sur ma Tête et défilèrent devant Moi en disant : "Roi ! Nous te saluons !..." Les uns M'insultaient, les autres Me frappaient à la tête et chacun ajoutait une nouvelle douleur à celles qui déjà épuisaient mon Corps...
"Contemplez-Moi, âme que J'aime, condamné par les tribunaux, abandonné aux insultes et aux profanations de la foule, livré au supplice de la flagellation et, comme si tout cela ne suffisait pas à Me réduire à l'état le plus humiliant, couronné d'épines, revêtu d'un manteau d'écarlate, salué comme un roi dérisoire... et tenu pour fou !...
"Oui, Moi qui suis le Fils de Dieu, le Soutien de l'univers, j'ai voulu passer aux yeux des hommes comme le dernier et le plus méprisable de tous. Loin de fuir l'humiliation, Je l'ai embrassée pour expier les péchés d'orgueil et entraîner les âmes par mon exemple.
"J'ai permis que ma Tête fût couronnée d'épines et qu'elle souffrit pour réparer les péchés de tant d'âme superbes qui refusent d'accepter ce qui les abaisse aux yeux des créatures.
"J'ai consenti à couvrir mes Epaules d'un manteau de dérision et à être traité de fou, afin que beaucoup d'âmes ne dédaignent pas de Me suivre dans une voie que le monde estime vile et basse et qui peut-être à elles aussi semble indigne de leur condition.
"Non ! Aucun chemin, aucun état n'est vil et humiliant, dès qu'il s'agit de suivre la Volonté de Dieu.
"Vous qui vous sentez intérieurement attirées à cet état... Ne résistez pas... ne cherchez pas, par de vaines et orgueilleuses raisons à faire la Volonté divine tout en suivant la vôtre... Ne croyez pas trouver la paix et le bonheur dans une condition plus ou moins brillante aux yeux des créatures. Vous ne les rencontrerez que dans la soumission à la Volonté de Dieu et dans l'entier accomplissement de tout ce qu'elle vous demande...
"Il y a aussi dans le monde bien des âmes qui cherchent à fixer leur avenir ici-bas... Peut-être l'une ou l'autre se sent-elle inclinée par un secret attrait vers quelqu'un en qui elle a découvert les qualités, l'honneur, la foi et la piété, la conscience professionnelle et le sens familial... en un mot, tout ce qui réponde à son besoin d 'aimer... Mais, soudain, son esprit se laisse envahir par l'orgueil. Sans doute, les désirs du cœur seraient-ils satisfaits de ce côté, mais non la vaine ambition de reluire aux yeux du monde. Alors cette âme se détourne pour chercher ailleurs ce qui attirera mieux l'attention des créatures en la faisant paraître extérieurement et plus riche et plus noble... Ah ! Comme cette âme s'aveugle ainsi consciemment !... Non, certes, vous ne trouverez pas le bonheur que vous cherchez en ce monde et, plaise à Dieu, qu'après vous être mise en un si grand péril, vous le trouviez dans l'autre !
"Et que dire de tant d'âme que J'appelle au chemin de la perfection et de l'amour et qui font comme si elles n'entendaient pas ma Voix !
"Que d'illusions en celles qui se disent prêtes à faire ma Volonté, à Me suivre et à s'unir à Moi ! et qui enfoncent cependant sur ma Tête les épines de la couronne !...
"Ces âmes que Je désire pour Epouses, Je les connais jusqu'aux plus intimes replis de leur cœur... en les aimant comme Je les aime avec une délicatesse infinie, je les attire là où, dans ma Sagesse, Je sais qu'elles trouveront les moyens les plus sûrs pour arriver à la sainteté. C'est là que Je leur découvrirai mon Cœur, là qu'elles Me donneront le plus d'amour et le plus d'âmes aussi !
"Mais que de résistances et de déceptions !... Que d'âmes aveuglées par l'orgueil, le besoin désordonnés d'estime, le désir de satisfaire leur nature, la mesquine ambition d'être quelqu'un ; se laissent envahir par de vains raisonnement et finalement, se refusent à prendre le chemin tracé par l'Amour !
"Ames que J'avais choisies, croyez vous en suivant vos goûts Me donner la gloire que J'attendais de Vous ? Croyez-vous faire ma Volonté en résistant à ma Grâce qui vous appelle à cette voie que votre orgueil repousse ?
"Ah ! Josefa, que d'âmes aveuglées par l'orgueil ! Je voudrais que tu multiplies aujourd'hui les actes d'humilité et de soumission à la Volonté divine pour obtenir que beaucoup d'âme se laissent guider dans la voie que Je leur prépare avec tant d'amour !
Demain, nous insisterons encore sur ce point essentiel.
Visage de Jésus 
reconstitué d'après le Linceul de Turin.

les âmes trompées par l'orgueil

Le jour suivant, le 23 mars 1923,
 "Nous allons continuer à expliquer aux âmes comment elles se laissent tromper par l'orgueil.
"C'est donc couronné d'épines et revêtu du manteau de pourpre, que les soldats me ramenèrent à Pilate en M'accablant à chaque pas de cris, d'insultes et de moqueries...
"Pilate, ne trouvant en Moi aucun crime digne de châtiment, Me questionna de nouveau et il Me demanda enfin pourquoi, sachant qu'il avait tout pouvoir sur Moi, Je ne lui répondais rien.
"Alors sortant de mon silence, Je lui dis : "Tu n'aurais aucun pouvoir s'il ne t'avait été donné d'En-haut, mais il faut que les Ecritures s'accomplissent !" et fermant de nouveau les lèvres, Je M'abandonnai...
"Pilate, troublé par l'avertissement de sa femme, tiraillé entre les remords de sa conscience et la crainte de voir le peuple déchainé se soulever contre lui, s'il se refusait à ma Mort, Me présenta à la foule dans l'état pitoyable ou l'on M'avait réduit et proposa de Me rendre la liberté en condamnant à ma place Barabbas, qui était un insigne voleur. Mais la multitude s'écria avec rage et d'une seule voix : "Qu'il meure !... Nous voulons qu'Il meure et que Barabbas soit délivré !"
"O vous qui M'aimez, voyez comment ils M'ont comparé à un voleur... ou plutôt comment ils M'ont rabaissé au dessous du plus pervers des criminels... Entendez les cris de fureur qu'ils vocifèrent contre Moi en demandant ma Mort.
Loin de fuir cet affront, Je l'embrassai au contraire par amour pour les âmes et par amour pour vous... Je voulus vous montrer que cet amour ne Me conduisait pas seulement à la mort mais au mépris, à l'ignominie, à la haine de ceux-là même pour qui Mon Sang allait être répandu avec tant de profusion.
On M'a traité de perturbateur, d'insensé, de fou... et J'ai tout accepté avec la plus grande douceur et la plus profonde humilité.
"Ne croyez pas cependant que Je ne sentis alors ni répugnance, ni douleur... J'ai voulu, au contraire, que ma nature humaine expérimentât toutes celles que vous éprouveriez vous-même, afin que mon exemple vous fortifie en toutes les circonstances de votre vie. Aussi, quand sonna pour Moi cette heure si douloureuse et dont il M'eut été si facile de Me libérer, non seulement Je ne le fis pas, mais Je l'embrassai amoureusement pour accomplir la Volonté de Mon Père... réparer Sa Gloire... pour expier les péchés du monde et acheter le salut de beaucoup d'âmes.
"Revenons, ici, à celles dont Je parlais hier... à ces âmes appelées à l'état parfait et qui, plus d'une fois, discutent cependant avec la voix de ma Grâce et lui répondent ainsi : "Comment me résigner à vivre dans cette continuelle obscurité ? Je ne suis pas habituée à ce genre de vie... à de si basses occupations... Ma famille, mes amis le jugeront ridicule... car j'ai des capacités et je pourrais être plus utile ailleurs, etc."
C'est à ces âmes que Je veux répondre : "lorsque Je dus naître de parents pauvres et ignorés... loin de mon pays et de ma demeure... dans une étable... pendant la saison la plus dure de l'année, à l'heure la plus glaciale et la plus sombre de la nuit... Ai-je refusé ? Ai-je hésité ?"
Trente années durant, Je connus les rudes labeurs de la vie d'ouvrier. Je souffris avec mon père Saint Joseph, les mépris de ceux pour lesquels il travaillait... Je ne dédaignais pas d'aider ma Mère dans le soin de sa pauvre maison... Et cependant, n'avais-je pas plus de connaissances qu'il n'en faut pour exerce le modeste métier de charpentier, Moi qui, dès l'âge de douze ans, instruisis les Docteurs dans le Temple ? Mais telle était la Volonté de mon Père Céleste et c'est ainsi que Je Le glorifiais.
Dès le début de ma Vie publique, J'aurais pu Me révéler aussitôt comme le Messie et le Fils de Dieu, afin de subjuguer les foules et de les rendre attentives à mes enseignements. Mais Je ne le fis pas, car je n'avais d'autre désir que de faire en tout la Volonté de mon Père.
Et quand vint l'heure de ma Passion à travers la cruauté des uns, les affronts des autres, l'abandon des Miens, l'ingratitude de la foule... à travers l'indicible martyr de mon Corps et les vives répugnances de ma nature humaine, c'est avec plus d'amour encore que mon Cœur embrassa cette Volonté Sainte.
Et sachez le bien, âmes choisies lorsque vous aurez surmonté vos répulsions naturelles, les oppositions de votre famille, etc. et les jugements du monde... lorsque vous vous serez livrées généreusement à la Volonté de Dieu alors viendra l'heure où, dans cette étroite union de volonté avec l'Epoux divin, vous jouirez des plus ineffables douceurs.
Ce que J'ai dit aux âmes qui éprouvent de telles répugnances pour la vie humble et cachée, Je le répète aussi à celles qui sont appelées au contraire à prodiguer leur vie au service du monde, alors que leur attrait les porterait vers la solitude et l'obscurité.
Comprenez le, âmes choisies : vivre connues ou inconnues des hommes, utiliser ou non les talents que vous avez reçus... être peu ou beaucoup estimées... jouir ou non de la santé... rien de tout cela n'est en soi votre bonheur... Savez-vous l'unique chose qui vous l'assurera ? Faire la Volonté de Dieu, l'embrasser avec amour, vous unir et vous conformer à tout ce qu'elle exige pour Sa Gloire et pour votre sainteté.
Arrêtons-nous Josefa, demain nous continuerons. Aime et embrasse allégrement ma Volonté, car tu sais bien qu'en tout elle est tracée par l'Amour.

Josefa Menendez horizon-spirituel.com

Simon le Cyrénéen, mercenaire

MARDI SAINT - 27 mars 1923
Josefa a repris sa plume : 
"Et maintenant continuons notre Œuvre".
"Contemple-Moi sur le chemin du Calvaire, chargé de la lourde croix. Regarde, derrière Moi, Simon qui M'aide à la porter et considère d'abord deux choses : 
"Premièrement, cet homme quoique de bonne volonté est cependant un mercenaire, car s'il M'accompagne et partage le poids de ma Croix c'est pour gagner la somme convenue. Aussi, lorsqu'il se sent accablé de fatigue, laisse-t-il peser davantage le fardeau sur Mes Epaules et c'est ainsi que Je tombe deux fois encore sur le chemin.
"Secondement cet homme est réquisitionné pour M'aider à porter une partie de la croix, mais non pas toute Ma Croix.
Venons-en au sens figuré par ces deux circonstances :
Simon est réquisitionné, c'est dire qu'il espère un certain intérêt du travail auquel il est forcé.
"Ainsi en est-il de beaucoup d'âmes qui marchent à Ma suite. Sans doute, acceptent-elles de M'aider à porter la croix, mais en restant soucieuses de consolation et de repos... Elles consentent à venir après Moi et c'est dans ce but qu'elles ont embrassé la vie parfaite mais sans abandonner leur intérêt propre qui demeure pour elles au premier plan. Aussi, vacillent-elles et laissent-elles tomber ma Croix lorsque le poids s'en fait trop lourd. Elles cherchent à souffrir le moins possible, mesurent leur abnégation, évitent cette humiliation, cette fatigue, ce travail et, se souvenant peut-être avec regret de ce qu'elles ont quitté, elles essaient de s'accorder du moins certaines jouissances. En un mot, il y a des âmes si intéressées et si égoïstes que, s'étant mises à Ma suite plus encore pour elles que pour Moi, elles n'acceptent que ce qu'elles ne peuvent éviter ou ce qui les oblige strictement... Ces âmes ne M'aident à porter qu'une petite partie de Ma Croix et de telle façons qu'à peine pourront-elles acquérir les mérites indispensables à leur salut. Mais dans l'éternité, elles verront combien loin en arrière, elles sont restées sur le chemin.
"Au contraire, il y a des âmes et elles sont nombreuses qui pressées par le désir de leur salut mais bien plus encore par l'Amour de Celui qui a souffert pour elles, se décident à Me suivre au chemin du Calvaire. Elles embrassent la vie parfaite et se livrent à Mon Service, non pour porter seulement une partie de ma Croix mais pour la prendre tout entière ! Leur unique but est de Me reposer et de Me consoler. Elles s'offrent à tout ce que ma Volonté leur demande et ne recherchent que mon Bon Plaisir. Elles ne pensent ni à la récompense, ni aux mérite qui leur en reviendront... ni à la fatigue, ni à la souffrance qui pourront en résulter. Leur seul désir est de Me prouver leur amour et de consoler mon Cœur.
"Que Ma Croix se présente à elles sous la forme de la maladie ou qu'elle se cache dans un emploi contraire à leurs goûts et à leurs aptitudes... qu'elle revête les apparences de quelque oubli ou d'une certaine opposition de la part de ceux qui les entourent, elles la reconnaissent et l'acceptent avec toute la soumission dont leur volonté est capable.
"Parfois sous l'impulsion d'un grand amour pour mon Cœur et d'un vrai zèle pour les âmes, elles ont fait ce qu'elles croyaient le meilleur en telle ou telle circonstance. Mais toutes sortes de peines et d'humiliations répondent à leur attente. Alors ces âmes que l'amour seul avait inspirées, découvrent ma Croix sous cet échec, elles l'adorent, elles l'embrassent et offrent pour ma Gloire toute l'humiliation qui leur en revient.
"Ah ! Que ces âmes sont bien celles qui portent vraiment tout le poids de ma Croix, sans autre intérêt ni autre gain que l'amour! Ce sont elles qui reposent mon Cœur et qui Le glorifient.
"Et tenez pour certain que si votre abnégation et vos souffrances tardent longtemps à donner leur fruit ou semblent même n'en donner aucun, elles n'ont été cependant ni vaines, ni inutiles. Un jour la récolte sera abondante. L'âme qui aime véritablement ne mesure pas ce qu'elle fait et ne pèse pas ce qu'elle souffre. Elle ne marchande ni la fatigue, ni le travail elle n'attend pas de récompense mais elle poursuit tout ce qu'elle croit être le plus glorieux à son Dieu.
"Et parce qu'elle agit loyalement, quel que soit le résultat, elle ne cherche ni à se disculper, ni à protester de ses intentions. Et parce qu'elle agit par amour, ses efforts et ses peines aboutiront toujours à la Gloire de Dieu. Aussi, elle ne s'agite ni ne s'inquiète... moins encore perd-elle la paix, si dans quelque circonstance, elle se voit contredite ou même persécutée et humiliée : le seul motif de ses actes était l'amour et l'Amour son seul but ! 
"Voilà les âmes qui n'attendent pas de salaire et qui ne cherche que ma Consolation, mon Repos et ma Gloire. Ce sont elles qui ont pris ma Croix et qui en portent tout le poids sur leurs épaules.

Brooklin Museum

Régulièrement, la Vierge Marie lui apparait et lui donne divers conseils :

La Vierge Marie revient encore, Elle lui donne ce conseil : "Jusqu'à ce que Je te dise de cesser, tu réciteras chaque jour neuf Ave les bras en croix. Tu le feras en t'humiliant et en reconnaissant ton rien, mais en même temps, tu adoreras la divine Volonté et tu laisseras toute liberté à ton Créateur afin qu'Il fasse de toi ce qu'Il voudra. Confie-toi en son Cœur et en Moi qui suis ta Mère.

"Unis toutes tes actions aux Miennes, soit que tu travailles, soit que tu te reposes. Unis à mon Cœur tes respirations et jusqu'aux battements du tien. Que d'âmes tu gagneras ainsi !"


"Tu peux t'humilier de plusieurs manières, m'a-t-Il dit, d'abord en adorant la Volonté divine qui, malgré ton indignité veut se servir de toi pour répandre sa Miséricorde. Puis, en rendant grâces de ce que Je t'ai placée dans la Société de mon Cœur sans que tu l'aies mérité. Ne te plains jamais de cela.

           Prends ce cœur et offre-Le à ton Dieu. Par Lui tu peux payer toutes tes dettes".

Les prières enflammées de Josefa :

"O mon Jésus, par votre Cœur très aimant, je vous supplie d'enflammer du zèle de votre Amour et de votre Gloire tous les prêtres du monde, tous les missionnaires, tous ceux qui sont chargés d'annoncer votre divine Parole afin qu'embrasés d'un saint zèle, ils arrachent les âmes au démon et les conduisent dans l'asile de votre Cœur, où elles puissent vous glorifier sans cesse."

 

Mardi 14 juin 1921 : "Quand tu te réveilles, entre aussitôt dans mon Cœur et une fois bien au fond, offre à mon Père toutes tes actions unies aux battements de mon Cœur. Unis de même tous tes mouvements aux Miens afin que ce ne soit plus toi, mais Moi qui agisse en toi.

Pendant la messe, présente à mon Père cette âme que je veux sauver afin qu'il fasse tomber sur elle le Sang de la Victime qui s'immole. "

"Adore le Sang divin de Jésus ma fille et supplie-Le de Le répandre sur cette âme afin de la toucher, de lui pardonner et de la purifier..."

"Ne cesse pas d'unir tes actes aux Miens et d'offrir à mon Père Mon Sang précieux. N'oublie pas que tu es la victime de mon Cœur..."

Bénis Mes Mains, baise aussi mes Pieds. Répète avec Moi : Mon Père ! Le Sang de votre Fils n'est-Il pas d'assez grande valeur ? Que désirez-vous de plus ?... Son Cœur, ses Plaies, son Sang. Il Vous offre tout pour le salut de ces âmes."


Le vendredi 29 juillet, beaucoup de sang tombait de la Blessure de son Cœur : "Répète avec Moi : Père Eternel, regardez ces âmes empourprées du Sang de votre Fils Jésus-Christ, de cette victime qui s'offre à vous sans cesse. Ce Sang qui purifie, embrase et consume, ne sera-t-Il pas assez puissant pour toucher ces âmes ?"

- Je veux que tu te consumes dans Mon Amour, Je t'ai déjà fait comprendre que tu ne trouveras de bonheur que dans mon Cœur. Je veux que tu M'aimes, car J'ai faim d'amour... mais que tu brûles aussi du désir de Me voir aimé et que ton cœur n'ait plus d'autre aliment que ce désir.

Tous les jours, après la communion, répète avec le plus d'ardeur possible : Cœur de Jésus, que le monde entier s'embrase de votre Amour !

Mon Cœur est vôtre, prenez-Le et réparez par Lui.

Père Bon, Père Saint, Père Miséricordieux ! Recevez le Sang de votre Fils... ses plaies... son Cœur ! Regardez Sa Tête transpercée d'épines... ne permettez pas que ce Sang soit une fois de plus inutile... N'oubliez pas que le temps de la Justice n'est pas encore arrivé, mais celui de la Miséricorde."

 

Père Eternel, Père Miséricordieux ! Recevez le Sang de votre Fils. Recevez ses plaies. Recevez son Cœur pour ces âmes.

Père Eternel ! Recevez le Sang de votre Fils. Prenez ses Plaies Prenez Son Cœur. Regardez sa Tête couronnée d'épines. Ne permettrez pas qu'une fois de plus ce Sang soit inutile. Voyez ma Soif de vous donner des âmes... O mon Père, ne permettez pas que ces âmes se perdent... Mais sauvez-les, afin qu'elles vous glorifient éternellement.


 EXTRAITS du livre 
APPEL A L'AMOUR 
Message du Sacré Coeur à Soeur Josefa Menéndez, 
édition OEUVRE DU SACRE COEUR à POITIERS
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