Gertrude d'Helfta

Gertrude d'Helfta 

ALLEMAGNE

1256 - 1334

Gertrude est née le 6 janvier 1256 dans la région de Thuringe. 

Est-ce parce qu’elle était orpheline, ou est-ce à la faveur d’un vœu comme ont pu le faire les parents de la Vierge Marie de la confier au Temple dès ses trois ans ? Toujours est-il que Gertrude fut conduite vers ses cinq ans au monastère d’Helfta, près d’Eisleben dans l'actuelle région de Saxe Anhalt (Allemagne).

Certains écrits affirment qu’elle fut donnée au Seigneur par ses parents.

Elle fut confiée aux bons soins des moniales qui observaient la règle de Saint Benoit et se trouvaient de fait, rattachées spirituellement à l’Ordre de Cîteaux.

Elle passera en ce lieu toute son existence.

L'abbesse était Gertrude de Hackeborn et c'est la sœur de celle-ci, Mechtilde de Hackeborn, qui, âgée d'une vingtaine d'années, se chargea de l'éducation de Gertrude. 

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Notre Gertrude se révèle très vite une écolière douée, et tout à fait capable de suivre un enseignement de qualité, capable d’apprendre tout ce qu’on peut enseigner alors. Elle étudie ainsi l’Ecriture Sainte et les Pères de l’Eglise et en avait une connaissance rare.

Son extraordinaire capacité à apprendre la mènera tout naturellement vers des études approfondies, ainsi, à une époque où les populations ne savaient pour la plupart ni lire, ni écrire, les études de Gertrude lui permettront de rédiger en allemand de multiples ouvrages et notamment de petits traités bibliques ou des florilèges patristiques.

Elle apprendra le latin, langue de culture, et produira des œuvres ambitieuses : les Exercices (Exercitia spiritualia) et Le Héraut de l'Amour divin (Revelationes ou Insinuationes ou Legatus divinae pietatis). Le premier de ces livres sera un guide spirituel en sept méditations, orienté sur l’engagement du baptême, tandis que le second, écrit en 1289, rendra compte des visions et révélations de la sainte, en cinq livres, dont le deuxième seul est complètement biographique.

Gertrude estimait que devenue une moniale érudite, elle menait une vie banale, gagnée par la tiédeur. Mais le Seigneur veillait.

A 25 ans, le 27 janvier 1281 après l’office de complies, -l’office du soir-, Gertrude reçoit une vision, qui changera son quotidien et sa spiritualité en sera transformée.

L’Époux de son âme Se révéla à elle d’une façon merveilleuse ; Il la consola d’une épreuve qui la tourmentait et la favorisa durant les huit années qui suivirent, de visions remarquables.

De ce jour, elle renonce aux études profanes et se consacre au seul approfondissement de sa vie intérieure : contemplation, adoration et prières brûlantes.

Sa communion avec le Seigneur s'intensifia en un véritable "chemin de conversion" intense et ardent, elle passa de ce qu'elle appelait sa vie de négligence à une vie "priante, mystique et missionnaire".

Sans renoncer à la rédaction de multiples ouvrages évocateurs mystiques, elle avança de manière assurée sur le chemin de la perfection, aidée en cela par la prière, la contemplation du Christ en Croix et de multiples visions et grâces mystiques.


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J’ai vu le Seigneur face à face

Dans l'histoire d'amour entre Gertrude et le Christ, s’approfondit la relation à travers des épisodes dialogués et des "états", où s'exprime essentiellement la douceur de l'intimité, du cœur à cœur. Elle aimait particulièrement à méditer sur la Passion et sur l’Eucharistie et elle ne pouvait alors retenir les larmes qui, malgré elle, coulaient de ses yeux en abondance.

C'est dans ce registre du mariage mystique que Jésus initie Gertrude à la vision de son cœur sacré, exhibé comme une hostie, dans un foisonnement d'images où reviennent souvent l'arbre et le feu.

Sur l’ordre de JESUS, contrainte, elle écrivit le récit de ses grâces dans un livre merveilleux intitulé : Les Révélations de sainte Gertrude, car “Il l’a choisie pour être lumière des nations, pour révéler la douce éloquence des pulsations de son Cœur, secret réservé aux temps actuels...” 

Nous possédons d’elle aussi le Livre de la grâce spéciale, les Exercices de sainte Gertrude et les Prières de sainte Gertrude.

Lorsqu’elle parlait de Jésus-Christ et des mystères de Son adorable Vie, c’était avec une telle onction et de si vifs transports d’amour, qu’elle ravissait ceux qui l’entendaient. Un jour qu’on chantait à l’église ces paroles : « J’ai vu le Seigneur face à face », elle vit la face divine d’une éclatante beauté, dont les yeux perçaient son cœur et remplirent son âme et son corps de délices qu’aucune langue ne pourrait exprimer.

L’amour divin était l’unique principe de ses affections et de ses actions. De là ce crucifiement entier au monde et à toutes ses vanités. Elle domptait sa chair et détruisait en elle tout ce qui pouvait s’opposer au règne parfait de Jésus-Christ, surtout par la pratique de l’obéissance. Cette direction divine sûre et infaillible la conduisit rapidement aux sommets de la perfection.

Vous me trouverez dans le cœur de Gertrude ...

Elle fut l’objet d’un grand nombre de grâces extraordinaires.

Jésus-Christ grava Ses plaies dans le cœur de Sa sainte épouse, lui mit des anneaux au doigt, Se présenta devant elle en compagnie de Sa Mère et agit en elle comme s’Il avait changé de cœur avec elle.

Toutes ces grâces étonnantes ne firent que développer son amour de la souffrance.

Il lui était impossible de vivre sans ressentir quelque douleur ; le temps qu’elle passait sans souffrir lui paraissait perdu : « L’homme spirituel qui se plaît dans l’état de quiétude, disait-elle, n’a pas fait beaucoup de progrès dans la vertu ».

Notre-Seigneur lui apparut un jour avec saint Jean, et ce dernier lui dit de se pencher sur la poitrine du Maître afin d’entendre les battements du Cœur divin. Il ajouta qu’il les avait entendus lui-même à la dernière Cène, mais qu’il ne pouvait en parler alors, parce que cette manifestation était réservée aux derniers temps où la Charité se refroidirait dans l’Église. 

Cette direction divine sûre et infaillible la conduisit rapidement aux sommets de la perfection.

"Vous me trouverez, déclarait Jésus, dans le Saint Sacrement et dans le cœur de Gertrude" 

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Echange de coeurs

En se révélant à Sainte Gertrude, c’était la première fois que Jésus révélait aux hommes tout l’Amour de son Sacré Cœur. Cette révélation fut progressive.

Quelques siècles plus tard, en 1673, Jésus fera vivre à Marguerite Marie à Paray le Monial la même expérience !

Gertrude trouva d’abord, dans un livre, une petite prière : ”Seigneur Jésus-Christ, Fils du Dieu vivant, donnez-moi d’aspirer vers Vous de tout mon cœur, d’un désir total et d’une âme altérée... Seigneur d’infinie miséricorde, inscrivez de votre sang précieux vos blessures en mon cœur pour qu’elles m’y fassent lire à la fois votre souffrance et votre Amour... pour que ne s’y éteigne point la fièvre de l’amour. Donnez-moi de n’attacher de prix à aucune créature et de ne trouver de douceur qu’en Vous seul.” 

Jésus révéla à Gertrude “combien son Cœur immaculé de Médiateur est inséparablement uni à celui de sa Mère, médiatrice elle aussi.” (livre II)

Gertrude reçut ensuite de nombreuses grâces jusqu’au jour où, malade et venant de recevoir l’Eucharistie, “son âme, réchauffée par la Présence réelle devint semblable à une cire appliquée sur la poitrine du Christ. Elle y pénétra et reçut l’empreinte du sceau trinitaire, Feu d’Amour... Feu Glorieux qui triomphera de sa volonté propre, Feu transformant ses scories en or pur et précieux, Puissante Fournaise.”

C’est alors que se produisit une réalité mystérieuse, expérimentée seulement par quelques rares mystiques : l’échange des cœurs. Gertrude parle “du Cœur déifié de Jésus, livré généreusement ou même, -signe plus précieux encore, de mutuelle intimité- échangé contre le sien.”

Catherine de Sienne vécut la même expérience mystique.

Plus loin, Gertrude nous découvre la prodigieuse grâce de suppléance exercée par le Christ, Amant de l’univers. Un jour que Gertrude priait, regrettant sa totale infidélité, et le gaspillage de tant de grâces reçues, Jésus lui dit: “Tout ce que tu as négligé de faire, Je l’ai fait pour toi, et, à chaque heure, J’ai recueilli dans mon Cœur tout ce que tu aurais dû former dans le tien, et le cumul en a tellement dilaté mon Cœur, que, d’un grand désir, J’attendais ce moment où me viendrait de toi cette prière ; car alors, Je peux enfin offrir à Dieu mon Père tout ce que J’ai fait pour toi pendant la journée.

Sans cette prière en effet, rien de tout cela ne pouvait servir à ton salut.”

 Gertrude ajoute : “Au moment précis où l’homme revient, le cœur brisé, Jésus peut offrir au Père ce qu’Il a, tout le jour, opéré pour nous. Il supplée à nos manquements.”

(on ne peut pas ne pas songer aux écrits de Luisa Piccarreta à la lecture de ces paragraphes)

Fais de ta vie un encensoir d’amour


Révélations du Christ à Sainte Gertrude concernant la délivrance des âmes du Purgatoire

Le Purgatoire est le lieu dans lequel se trouvent les âmes qui attendent que les nœuds- dus à leurs péchés- qui n’ont pas été dénoués sur terre puissent l’être dans l’au-delà.

Cette réparation se fait grâce à la Vierge Marie et à nos prières pour ces âmes.
En ce temps du mois de novembre, dédié aux âmes du Purgatoire, il nous semble opportun de citer une révélation de Notre Seigneur à Sainte Gertrude et la prière qu’Il lui enseigna pour la délivrance des âmes du Purgatoire que nous pouvons dire.

Notre Seigneur dit à Sainte Gertrude :
"Chaque fois que tu libères une âme du Purgatoire, tu accomplis un acte qui m’est agréable, et qui ne le serait pas davantage si tu Me délivrais de la souffrance. En temps voulu, je récompenserai mes sauveurs selon l’abondance de mes richesses. Les fidèles libéreront une âme avec plus de rapidité si leurs prières sont dites avec plus ou moins de ferveur, et aussi selon les mérites que chacun aura acquis durant sa vie"

"Père Éternel, je Vous offre le Très Précieux Sang de votre Divin Fils Jésus,
en union avec toutes les Messes célébrées aujourd’hui dans le monde entier,
pour toutes les saintes âmes du Purgatoire,
pour les pécheurs en tous lieux,
pour les pécheurs dans l’Église universelle,
pour ceux de ma maison et de mes proches".


Le Christ lui dit qu’elle délivrera mille âmes du purgatoire à chaque fois qu’elle dira cette prière.


La Vierge Marie descend du ciel pour l'assister

Le zèle pour le salut des âmes était ardent au cœur de sainte Gertrude. Pensant aux âmes des pécheurs, elle répandait pour elles des torrents de larmes au pied de la Croix et devant le saint Sacrement.

Pendant la longue maladie de cinq mois dont elle devait mourir, elle ne donna pas le moindre signe d’impatience ou de tristesse ; sa joie, au contraire, augmentait avec ses douleurs.

Le jour de sa mort étant venu, elle vit la très sainte Vierge descendre du Ciel pour l’assister et pour enchaîner les démons qui cherchaient à l’épouvanter.

Au moment où elle mourut, une de ses sœurs vit son âme aller droit au Cœur de Jésus, qui s’ouvrit pour la recevoir. Elle mourut, dit le Bréviaire romain, en 1334, consumée plutôt par l’ardeur de son amour que par la maladie.


C’était l’an 1334, Benoît XII étant pape, Louis IV empereur romain germanique, Andronic III empereur de Byzance et Philippe VI de Valois roi de France. 

Sainte Gertrude est une des grandes mystiques de l’Église. Le livre de ses Révélations est demeuré célèbre.

Le message de Gertrude restera caché pendant deux cent cinquante ans. Ce n’est qu’en 1536 que les Chartreux de Cologne publieront une première édition dont l’influence fut considérable.

Le pape Innocent XI l'inscrivit dans le martyrologe romain de 1677 et sa fête devint universelle en 1738, elle est commémorée le 16 novembre.

Prophétesse de l’amour de Dieu, elle fut la première grande révélatrice de la dévotion au Sacré-Cœur.

Le Père Faber écrit : « Nul ne peut lire les écrivains spirituels de l’ancienne école de saint Benoît, sans remarquer avec admiration la liberté d’esprit dont ils étaient pénétrés. Sainte Gertrude en est un bel exemple ; elle respire partout l’esprit de saint Benoît. L’esprit de la religion catholique est un esprit facile, un esprit de liberté.



LE HÉRAUT DE L'AMOUR DIVIN
Traduction de « Insinuationes divinæ pietatis » par des moines bénédictins en 1884


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Ses écrits, dictés par JESUS, courts extraits :

Le Seigneur dit encore : "Celui qui dans une pareille intention transcrira les paroles de ce livre, recevra à chaque trait qui s'y trouve les flèches d'amour lancées vers lui par la douceur infinie de mon Cœur sacré, et son âme éprouvera les plus ineffables délices".
Pendant qu'on rédigeait la seconde partie, elle exhala une nuit ses tendres plaintes au Seigneur. Il la consola avec sa bonté ordinaire et dit, entre autres choses : Je t'ai donnée pour être la lumière des nations, et pour être mon salut jusqu'aux extrémités de la terre. (Isaïe, XLIX, 6)

Elle comprit qu'il parlait de ce livre à peine commencé et s'écria : "Et comment, ô Dieu, quelqu'un pourrait-il recevoir par ce petit livre la lumière de votre connaissance, puisque je ne veux pas que cette rédaction soit continuée ni que les pages déjà écrites soient jamais connues ?"

Le Seigneur répondit : "Quand je choisis Jérémie pour mon prophète, il se trouvait incapable de parler ou d'agir avec la discrétion convenable, cependant j'ai repris les peuples et les rois par les paroles de sa bouche. De même, ceux que j'ai résolu d'amener par ton moyen à la lumière de la connaissance et de la vérité ne sauraient être frustrés de ce secours, car personne ne peut mettre obstacle à la prédestination éternelle ; ceux que j'ai prédestinés, je les appellerai, et ceux que j'aurai appelés, je les justifierai en la manière qui me plaira."

Une autre fois, comme dans la prière elle faisait tous ses efforts pour obtenir du Seigneur la permission d'interrompre la rédaction de ce livre, parce que l'ordre de ses supérieurs lui semblait moins pressant, le Seigneur lui répondit avec bonté : "Ne sais-tu pas que l'ordre de ma volonté surpasse toute autre obédience ? Puisque je désire voir ce livre écrit, pourquoi te troubler ? C’est Moi qui stimule celle qui le compose ; je l’aiderai fidèlement et je garderai intact ce qui est mon bien".

Elle conforma alors sa volonté au bon plaisir de Dieu et lui dit : "Très aimé Seigneur, quel titre voulez-vous donner à ce livre ?"

Le Seigneur répondit : "Ce livre, qui est mien, s'appellera LE HERAUT DE L’AMOUR DIVIN, parce qu'il donnera un certain avant-goût de mon surabondant Amour".

Remplie d'admiration, elle dit encore : "Puisque ceux qui sont envoyés comme ambassadeurs ou hérauts jouissent d'une grande autorité, quelle autorité daignerez-vous accorder à ce livre ?"

Le Seigneur répondit : "Par la vertu de ma Divinité, celui qui pour ma gloire lira ce livre avec une foi droite, une humble dévotion, une amoureuse reconnaissance et pour y trouver le bien de son âme obtiendra la rémission de ses péchés véniels, la grâce des consolations spirituelles, et de plus une disposition à recevoir un accroissement des biens célestes".

Elle vit ensuite que la volonté de Dieu était que l'on joignit, pour en faire un seul livre, les deux parties de ce travail, et par de ferventes prières elle lui demanda comment ces deux parties, auxquelles il avait donné un titre diffèrent, pourraient être réunies.

Le Seigneur répondit : "Comme souvent un père et une mère sont plus considérés à cause des charmes de leur enfant de même, j'ai voulu que ce livre fut composé de deux parties et qu'il indiquât par son titre même le caractère de cette double origine, à savoir :

LE HÉRAUT DU MEMORIAL DE L'ABONDANCE DE MON DIVIN AMOUR parce que, tout en faisant connaître mon amour, il perpétuera la mémoire de mes élus".

Il est très évident par les récits de ce livre, que celle-ci fut toujours favorisée de la divine présence ; cependant on rencontrera parfois ces expressions : Le Seigneur lui apparut, ou encore : se tint près d'elle. En effet bien que, par un privilège spécial il lui fût presque toujours présent il se montra quelquefois à elle sous des images plus sensibles, lorsqu'il y avait un motif ou une occasion d'instruire par là d’autres âmes, à la faiblesse desquelles Dieu voulait condescendre. Aussi dans les manifestations diverses que nous allons décrire, verra-t-on que Dieu aime tous les hommes et cherche le salut de tous, même en ne visitant qu'une seule âme. C'était aux jours de férie comme aux jours de fête que le Seigneur lui faisait sans interruption toutes ces grâces, se révélant à elle tantôt par des images sensibles, tantôt par les plus pures illuminations de l'entendement. Néanmoins il a voulu que dans ce livre on parlât à l'intelligence naturelle par des images sensibles, pour que tout lecteur puisse comprendre.


Un jour pendant la promenade, elle dit au Seigneur, avec un profond mépris d’elle-même : "Le plus grand de tous vos miracles, ô mon Dieu, est que la terre puisse porter une pécheresse telle que moi !"

Mais le Seigneur, qui exalte ceux qui s’humilient, lui dit avec bonté : "La terre se laisse volontiers fouler sous tes pas, puisque tout le ciel dans sa grandeur attend avec des tressaillements d’allégresse l’heure bienheureuse où il aura l’honneur de te posséder".



 O douceur admirable de la bonté de Dieu qui se plaît à glorifier une âme en proportion de son humilité !

Elle méprisait à ce point la vaine gloire, que si une pensée lui en venait à l’esprit quand elle était occupée à la prière ou à une bonne œuvre elle continuait son acte en se disant : "Si quelqu’un te voit accomplir ce bien, il sera porté à t’imiter, et le Seigneur eu sera glorifié".

 Car elle estimait n’avoir pas plus d’importance dans l’Église que n’en a, dans la maison du père de famille, un épouvantail bon seulement à être attaché à un arbre au temps de la récolte, afin de chasser les oiseaux et de garder les fruits.


la Sainte Vierge à Ste Gertrude pour une bonne mort :

Prière donnée lors d’une révélation de la Sainte Vierge à Ste Gertrude pour une bonne mort :
Pour nous préparer nous aussi à notre mort, c’est la Sainte Vierge elle-même qui donna cette merveilleuse prière à Sainte Gertrude :

"Je vous salue Marie, lys éclatant de blancheur de la très sainte et très resplendissante Trinité qui vit au séjour éternel de la lumière et de la paix.
Je vous salue, rose éblouissante d’une céleste douceur, Vierge immaculée que le Roi des Cieux a voulu pour mère et qui l’a nourri de son lait virginal.  Ô Marie, faites couler en notre âme les torrents de la grâce divine. Ainsi soit-il".


Notre Dame dit à Sainte Gertrude :
 "A l’heure de sa mort –de celui qui m’aura pieusement récité cette prière- je viendrai, je lui apparaîtrai dans l’éclat d’une si éclatante beauté, que son cœur sera merveilleusement consolé et commencera à goûter les délices des cieux ». (Sainte Gertrude, au livre 3ème des Insinuations, ch. XIX)

Sainte Gertrude eut une protection très spéciale de la Sainte Vierge ; elle en remerciait Dieu un jour en ces termes : "Vous m’avez donné comme avocate votre très douce Mère, me recommandant plusieurs fois à elle avec autant de tendresse qu’en mettrait un époux à confier sa propre mère l’épouse qu’il s’est choisi".


Une vision donnée à Maria VALTORTA : les trois Saintes au Paradis !

Le soir de ce premier vendredi, la vision de Jésus au Cœur rayonnant entouré d’une foule de saints se présente à moi, plus ample et plus belle. Il y a beaucoup d’hommes, mais au premier rang se tiennent trois saintes, plus radieuses que tous les autres personnages comme sous l’effet d’une lumière due à un privilège particulier. 
Dans cette vision, cependant, les corps me sont montrés portant leurs vêtements terrestres - même si je comprends qu’il s’agit de corps déjà spiritualisés -, exactement comme cela se produit dans les visions de la vie de Notre-Seigneur.   
Je reconnais, parmi les hommes, l’apôtre saint Jean, qui se tient presque derrière Jésus, le regarde et sourit. Je vois ensuite un franciscain qui n’est pas saint François, mais je ne sais qui. Mais celles qui retiennent mon attention sont les trois saintes qui sont au premier rang.           
L’une d’elles est Marguerite-Marie (Alacoque). Je la reconnais bien.

L’autre est une petite et belle, (sœur Gertrude), toute vêtue de blanc. Son voile seul est noir. Elle a un visage très intelligent, qui rayonne d’une joie surnaturelle.

La troisième est une capucine maigre et austère avec ce regard sérieux mais bon qui est le propre de ceux qui ont beaucoup souffert et pleuré : c’est la plus âgée de toutes. Elle ne pleure pas en ce moment, mais elle me regarde avec une grande compassion. 

Jésus me les désigne en disant :         
"Voici mes hérauts. Ce sont celles qui n’ont pas gardé pour elles l’amour intense pour mon divin Cœur. Au contraire, elles l’ont fait connaître au monde, au prix de beaucoup d’efforts et de souffrances. 
Celle-ci est la première chronologiquement. (Gertrude d'Helfta). C’est la première voix qui ait parlé de la confiance en mon divin Cœur. Le monde entier était un roncier de férocités humaines et de restrictions religieuses, quand Gertrude a dit au monde : "Aime et espère. Jésus t’assure que nous sommes réconciliés avec le Père. C’est son Cœur transpercé qui nous le dit. Travaillons à sa gloire. Faisons sa volonté pour lui donner de la joie, et il accomplira pour nous les miracles de sa miséricorde." Elle avait compris les paroles qui sortent de ma blessure.
La troisième est Véronique, clarisse capucine. Elle est la "voix" qui disait en Italie ce que Marguerite-Marie disait en France. Toutes les deux ont vaincu le philosophisme, ennemi de la Vérité, plus encore que ne l’a fait l’Eglise par ses condamnations; elles l’ont vaincu par la force de leur amour, qui prêchait la vérité de ce qu’elles avaient vu et entendu. C’est pourquoi elles ont été tourmentées par les hommes aveugles. Or combien qui auraient dû voir étaient au nombre des aveugles ! Combien de consacrés parmi eux ! Mais elles, mes messagères, mes voix, avaient été créées dans ce but. Et elles ont accompli cela parce que faire ma volonté était leur joie.     

Extrait de CAHIERS DE 1944

de Maria VALTORTA

2 JUIN 1944

Connaitre Maria VALTORTA
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