Marie Madeleine de Pazzi

Marie Madeleine de Pazzi

1566 - 1607

Comme beaucoup d'autres enfants avant et après elle, Marie Madeleine eut très tôt les faveurs de notre Seigneur Jésus qui souhaitait Se révéler à cette enfant pure pour éclairer les hommes.



"Dieu a tant aimé le monde, qu’il lui a donné son Fils unique" ; et ce Fils de Dieu daigne se passionner pour une de ses créatures, produisant très tôt en elle de tels effets, que tous les hommes sont à même de se faire une idée plus précise de l’amour dont son Cœur divin est embrasé pour ce monde qu’il a racheté au prix de son sang.

A dix ans déjà elle sait qu'elle Lui consacrera sa vie.

Elle née le 2 avril 1566 dans une famille de la haute noblesse Florentine, les Pazzi, dont beaucoup de membres se sont illustrés dans l'Histoire italienne, notamment un ancêtre a été le premier à entrer à Jérusalem  lors de la Première croisade. Elle est la seconde enfant de Camillo di Geri de Pazzi et de son épouse, née Maria Buondelmonti; elle a eu trois frères.

Marie-Madeleine, l'une des fleurs les plus suaves qui aient embaumé les jardins du Carmel.

Dès l'âge de sept ans, à l'école du Ciel, elle était formée à l'oraison, et elle paraissait presque un prodige de mortification. Toute une nuit elle porta une couronne d'épines sur sa tête, avec des douleurs inexprimables, pour imiter son Amour crucifié.

Chaque fois que sa mère avait communié, l'enfant s'approchait d'elle et ne pouvait plus la quitter, attirée par la douce odeur de Jésus-Christ.

Très jeune, sa vie est piété et oraison.

Elle a deux jésuites comme directeurs spirituels et confesseurs, les Pères Rossi et Blanca. Ils lui enseignent la prière et l'instruisent.

Lorsqu'à l'âge de 10 ans, elle fait sa première communion, elle est prête à tous les sacrifices, elle fait à Jésus le vœu de n'avoir jamais d'autre époux que Lui et d'entrer dans les ordres.

Elle a sa première extase à l'âge de 12 ans.

Elle continuera son éducation dans un couvent franciscain de Cortone où elle apprend à connaître François d'Assise qu'elle qualifie plus tard de père spirituel, tandis qu'elle considère sainte Claire comme son avocate.

Mais ses parents, s'opposant à sa vocation religieuse, l'en retirent deux ans plus tard afin de la marier.

Ma tête au bourreau !

Mais Marie Madeleine se rebelle de cette décision et n'hésite pas à contrer son père en lui disant : "Je livrerais plutôt ma tête au bourreau, que ma chasteté à un homme"

Devant sa détermination, ses parents finissent par céder, et Catherine peut entrer au Carmel à Sainte-Marie-des-Anges (le plus ancien couvent de l’ordre) le 27 novembre 1582, alors qu'elle n'a que 16 ans, elle prend le nom de sœur Marie-Madeleine. Catherine a choisi ce couvent car c'est l'un des rares à avoir obtenu le privilège que les religieuses communient chaque jour.

Elle est encore novice quand elle tombe gravement malade. Les religieuses craignant pour sa vie, et redoutant qu'elle ne meure bientôt, lui font prononcer ses vœux de religieuse avant le terme normal de son noviciat.

Mais contre toute logique, sœur Marie-Madeleine survit et tombe dans un ravissement durant quarante jours.

À partir de 1589, elle participe à la formation des novices. Elle devient sous-prieure du couvent en 1604.

Mortifications et extases

Dès lors sa vie est un miracle continuel ; elle ne vit que d'extases, de ravissements, de souffrances, d'amour.

Pendant cinq années, elle fut assaillie d'affreuses tentations ; son arme était l'oraison, durant laquelle elle s'écriait souvent ; "Où êtes-Vous, mon Dieu, où êtes-Vous ?"

Elle vit dans la plus extrême austérité, s'adonnant à la prière et à la méditation, s'infligeant des mortifications permanentes. Un jour, tentée plus fortement qu'à l'ordinaire, elle se jeta dans un buisson d'épines, d'où elle sortit ensanglantée, mais victorieuse.

Elle prie sans cesse pour les prêtres, pour le renouveau spirituel de l'Église. À titre de pénitence, durant cinq années, elle ne se nourrit que de pain, exception faite des dimanches.

Elle reçoit de grandes grâces mystiques et vit de profondes extases.


Elle avait tant de plaisir à proférer ces mots : "La Volonté de Dieu !" qu'elle les répétait continuellement, disant à ses sœurs : "Ne sentez-vous pas combien il est doux de nommer la Volonté de Dieu ?"

Un jour, ravie en extase, elle alla par tout le couvent en criant : "Mes sœurs, oh ! que la Volonté de Dieu est aimable !"

Il plut à Dieu de la crucifier longtemps par des douleurs indicibles, qui la clouaient sur son lit, dans un état d'immobilité en même temps que de sensibilité extraordinaire. Loin de demander soulagement, elle s'écriait bien souvent : "Toujours souffrir et ne jamais mourir !"

Ses sœurs carmélites racontent que plusieurs fois, tout en étant en extase, elle poursuivait normalement ses travaux quotidiens.

 Son cœur était un brasier ardent consumé par l'amour. Quinze jours avant sa mort, elle dit : "Je quitterai le monde sans avoir pu comprendre comment la créature peut se résoudre à commettre un péché contre son Créateur."

Elle répétait souvent : "Si je savais qu'en disant une parole à une autre fin que pour l'amour de Dieu, je dusse devenir plus grande qu'un Séraphin, je ne le ferais jamais." Près de mourir, ses dernières paroles à ses sœurs furent celles-ci : "Je vous prie, au nom de Notre-Seigneur, de n'aimer que Lui seul !"

Elle a laissé de nombreux écrits.


De son vivant, plusieurs miracles lui sont attribués et la rendent célèbre. Après sa mort, d'autres miracles lui seront rapidement attribués.

Épuisée par ses jeûnes et ses intenses mortifications, elle tombe malade et passe ses trois dernières années de manière très tourmentée. Elle meurt le 25 mai 1607 à l'âge de 41 ans.




Clément IX l’a inscrite au nombre des saintes Vierges,

et son corps s’est jusqu’à présent conservé sans corruption.

Extrait de
Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Abbé Jaud

Marie Madeleine de Pazzi horizon-spirituel.com
Extases M.Madeleine de pazzi horizon-spirituel.com

Les prières, exclamations de Madeleine :

Madeleine de Pazzi, renouvelle toute l’Église de ses pensées, enseignements, exemples. Elle a été l’imitatrice du divin crucifié.

Cette existence privilégiée, consacrée au Christ a brillé par sa vie exemplaire pour le Carmel par son éclatante pureté et par l’ardeur de son amour.

Cette vie de prières, d'abnégations fut un miracle continuel. L’extase et les ravissements étaient quotidiens chez elle. Les plus vives lumières lui furent communiquées sur les mystères. Son cœur ne pouvait contenir les trésors de vérité et d’amour que l’Esprit-Saint y accumulait ; et alors son énergie se réfugiait dans le sacrifice et dans la souffrance, comme si son anéantissement eût pu seul acquitter la dette qu'elle avait contractée envers ce Dieu d'Amour qui la comblait de ses faveurs les plus chères.

Heureux ceux qui savent goûter ce spectacle, qui savent rendre grâces pour de tels dons ! Ils ont la vraie lumière, tandis que ceux qui s’étonnent et hésitent font voir que les lueurs qui sont en eux luttent encore avec les ténèbres de la nature déchue.



C'est en étudiant de près les manifestations divines telles qu'elles apparaissent dans la vie privilégiée de Marie Madeleine, qu'on comprend le caractère de la divinité et de la sainteté de l’Église du Christ.



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