Pere Lamy

PERE LAMY, apôtre et mystique

Père Lamy horizon-spirituel.com
Son Eveque disait de lui "J'ai un autre curé d'Ars dans mon diocèse".
C'est son humilité et sa foi qui attira les faveurs exceptionnelles de la Vierge Marie.
Il nait le 22 juin 1853 dans une famille pauvre au Pailly (sud de la Haute-Marne), fils de paysans, il garde les vaches de ses parents étant enfant. Enfant, pendant qu'il garde les vaches, il est favorisé d'une apparition de la Vierge marie.
De 1875 à 1878, il fait son service militaire, sergent dans le 91e régiment d'infanterie. Il entre en 1879 chez les oblats de Saint François de Sales, puis dirige, à Troyes, l’œuvre de la Jeunesse et est ordonné prêtre le 12 décembre 1886 à la chapelle des Spiritains, rue Lhomond à Paris. Au printemps 1892 il arrive à Guéret (Creuse) et en part le 8 septembre de la même année pour être nommé le 27 septembre vicaire de monsieur de La Perche à Saint-Ouen (banlieue nord de Paris), puis en 1900 il devient curé de La Courneuve et est installé le 14 septembre. Il est surnommé le "Curé des voyous" et des chiffonniers, il est l'ami des Maritain qu'il rencontre en 1921 et chez qui il célèbre la messe les jours de grande fête où vient Jean Cocteau. En 1923, prenant sa retraite, il revient au Pailly et se consacre au pèlerinage de Notre-Dame des Bois (commune de Violot à côté du Pailly) qu'il a fondé le 20 avril 1914. Ce pèlerinage devient depuis lors très fréquenté. En 1930, il fonde la Congrégation des Serviteurs de Jésus et de Marie. Il meurt le 1er décembre 1931 et est enterré dans le cimetière paroissial de La Courneuve à côté de l'église Saint-Lucien.

La vie si riche du Père Lamy !

Quelques extraits

Le Comte BIVER, ami du prêtre, témoin d'apparitions de la Vierge Marie dans son église de la Courneuve raconte les confidences du Père Lamy :

Chapitre V - Curé de la Courneuve

La Très Sainte Vierge Marie éclairait l'âme du prêtre qui allait voir les malades : "vous direz ça et ça". 
Par le malade il était reçu avec des injures, il lui disait ça et ça. C'était pour le malade comme un coup de marteau : ça ouvrait son âme. C'étaient des secrets qui touchaient immédiatement le moribond. Ce n'était pas pour tous. C'était le fruit, soit de leur dévotion à la Sainte Vierge à un moment, soit à la souffrance de ceux qui les avaient entourés. L'âme s'ouvrait. Le prêtre n'y était pour rien, le moribond non plus. C'étaient des faveurs de la très Sainte Vierge. 
Il ne faut pas regarder à un pas ou à deux pas, mes enfants, il y a bien des curés qui, à l'heure de la mort, seront bien étrillés ! Bien des curés et bien des vicaires ! La responsabilité des âmes est énorme. Chaque âme a coûté le sang de Son divin Fils. Aucune, comme Elle n'a compris le sacrifice de la croix. Nous ne le comprenons pas.
"L'oraison c'est le fond de la vie : c'est l'armature de notre vie. C'est une protection, un secours, un canal de grâces. Tous les exercices de piété sont en second ordre".

Chapitre VII - Apparition de la Sainte Vierge à Gray

C'était le 9 septembre 1909, j'étais venu comme chaque année et le curé de Violot avec moi. On m'a donné de beaux ornements sortis pour un prélat qui devait venir et qui n'est pas venu. J'ai commencé ma messe. L'abbé Lemoine était dans l'intérieur de la chapelle, à droite sur le prie-Dieu qui est encore là. 

Elle s'est montré à moi brusquement

 La Très Sainte Vierge s'est montrée à moi brusquement et en même temps qu'Elle, le démon. Cela m'a causé une émotion extrême. Je me doutais bien, mais je n'osais pas croire, à cause de mon indignité que je me trouvais en face de la Très Sainte Vierge. Cela me dépassait tellement ! La Très Sainte Vierge est descendue de la voûte, assise dans une grande gloire, tout doucement, tout doucement. Elle était comme dans un foyer. Sa gloire pénétrait tout peu à peu : les bougies, le calice, l'autel, les ornements sacerdotaux et moi-même comme le soleil pénètre le verre, l'eau. Jusqu'où va la gloire ? Il faut savoir ce qu'est la gloire de Dieu en considérant celle qu'Il donne à la plus chère de ses créatures. C'était tel qu'un soleil, je n'ai pas vu ses extrémités. Elle descendait de la voûte comme cela, les mains jointes. Elle avait un petit sourire avant d'élever la voix. Quand Elle a décroisé ses mains, ca a fait comme un remous autour d'Elle.
Elle a échangé d'abord quelques mots avec le démon. Pendant la descente, Elle a dit à Lucifer qui est apparu derrière Elle "C'est vous ?"
- J'ai la permission du Père.
- soit.
Puis, comme si Elle l'interrogeait : "vous savez comme on obéit au Père ?"
Il n'a rien répondu mais j'ai cru que j'étais broyé. Elle a éteint Sa gloire : la gloire plus petite ne l'a pas quittée de toute la messe. Je restais toujours au Dominus vobiscum. Si j'avais osé, je me serais précipité dans la sacristie, si je n'avais été à l'autel. Quand je regarde le curé de Violot, il met ses deux mains sur sa figure et sa figure dans son livre et se penche tout sur son prie-Dieu. Je me dis "Je serai bien défendu !"
La Vierge Marie causait, je n'osais lui répondre
Elle causait, Elle m'interpellait : je n'osais pas Lui répondre. Elle se lève. Elle était d'une taille médiocre. Au mouvement qu'Elle fait, il se produit tout un remous de paillettes lumineuses. Sa couronne n'est apparue que quand Elle s'est mise debout. Ses pieds étaient à peu près à la hauteur de ces chaises. Elle reste un peu au-dessus du sol.. De la main droite, Elle m'a fait signe très maternellement : "continuez" pour me rendre courage. Je me suis dit en moi-même "Si vous êtes la Très Sainte Vierge, faites-le voir". Elle me dit : "Je suis la Mère de Dieu". Quand Elle m'a dit : "je suis la Mère de Dieu très doucement, j'ai eu en moi comme un effondrement. De la voir ainsi, sans préparation ! Je ne doutais pas de la parole de la Mère de Dieu, je L'ai crue ; mais Elle venait en pauvre compagnie !"
Au moment où je rappelai le martyr de Saint Gorgon, Elle sourit doucement. C'était l'oraison de la Nativité : à l'ut quibus beatae Virginis…, je me suis incliné vers Elle. Elle m'a rendu gentiment une petite inclinaison de tête. Elle se tenait à ma gauche : Quelle humilité, même au Ciel ! 
Un arlequin de dernière classe
Pour un arlequin de dernière classe ! Je La voyais reflétée sur la glace devant moi, dans le canon d'autel. L'entretien a continué et pour ne pas causer une interruption trop longue, Elle m'a fait signe de faire la lecture de l'épître.
Le petit servant a dit : " C'est la Sainte Vierge Monsieur l'Abbé ? tout en prenant le livre du côté de l'épitre pour le porter du côté de l'évangile. Je lui ai répondu à voix basse : "Ne dis rien ! Tu la ferai partir !". Elle l'a regardé avec une tendresse maternelle. Elle s'est reculée, l'a laissé passer et Elle a repris Sa place au milieu de l'autel. Quand j'ai dit le Munda cor meum, Elle a quitté le milieu de l'autel et s'est dirigée du côté de l'évangile.
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D'autres personnes au parcours si particulier.
Louisa PICARETTA
Josefa MENENDEZ
Après l'évangile, le Père Lamy est revenu dire le Credo, Elle a repris Sa place à côté du prêtre presque devant le livre. Elle l'a laissé commencer le Credo ; à l'incarnatus est, Elle s'est inclinée, semblant dire : "C'est comme ça !" Au Sub Pontio Pilato, Elle a tendu ses mains fermées au dessus de l'autel, en crispant ses poings dans un geste de grande douleur. Elle avait les bras tout à côté de moi (et le Père montre la distance d'une dizaine de centimètres). J'étais tellement ému que je me suis trompé, j'ai bafouillé. Quand Elle a vu que je n'en sortais plus, Elle a continué le Credo comme si Elle disait la messe. Ca m'avait donné une telle secousse ! Elle m'a remis où j'en étais resté, bien tranquillement (souriant) : Elle sait bien ses prières.
Aux Mémento, Elle recommanda au prêtre de demander davantage : il y a abondance et surabondance pour donner.
La Très Sainte Vierge annonça la guerre (de 1914/1918) me parla maternellement de mon enfance, fonda le pèlerinage de Notre-Dame des Bois, me dit qu'Elle désirait une congrégation nouvelle. Elle condamna avec une grande énergie le modernisme, traita différents sujets, me défendant contre Lucifer.
Elle était vêtue d'une robe bleu foncé, avec son voile blanc, les manches serrés aux poignets et pieds nus. Sa robe monte jusqu'au dessous du menton. Elle a une robe ample et toute simple. Elle peut bien porter autre chose ! Les proportions sont parfaites, tout est parfait dans la Très Sainte Vierge. Ses yeux sont très doux. Elle peut prendre toutes les couleurs d'yeux : il y a un fixe, pourtant. De son vivant, ils n'étaient ni bruns, ni tout à fait bleus plutôt pervenche. Les oreilles de la Très Sainte Vierge sont visibles. De même la naissance des cheveux sur le devant du front. On voit également les bandeaux de cheveux sur les côtés. La seule statue qui Lui ressemble un peu c'est celle de la rue du Bac au dessus de la porte d'entrée ou Elle donne audience à Catherine Labouré.
Elle a le visage aussi long. Elle a l'air trop jeune dans sa statue et on ne peut pas La vieillir. Je n'ai jamais pu Lui donner son âge. La Vierge est très brune : Nigra sum sed formosa. Son extérieur est très simple. Elle penche rarement la tête et vous regarde bien en face, tout comme Son divin Fils. Mais on sent qu'au-delà de vous, leur regard plonge dans le monde entier.
Quand la Très Sainte Vierge parle maternellement, Elle porte une couronne formée d'un brin de rose, d'un de lis et d'une marguerite, avec un cercle d'argent très peu large placé au tiers de la hauteur. Ces brins fleuris sont disposés comme les doigts, une rose blanche à peine ouverte, une seule fleur de lis à peine ouverte et une marguerite. Naturellement ces fleurs plusieurs fois répétés et formant un cercle. Quand aux branchages verts du bas de la couronne, ils sont très sobres. C'est une couronne évasée. On pourrait passer la main entre le voile qui couvre Sa tête et Sa couronne. Mais quand Elle a condamné le modernisme, Elle a porté une couronne d'une incomparable beauté. Si la couronne de fleurs peut s'imiter, pour l'autre, la grande, on ne peut y songer. Elle est composée de pierreries et de lumières, les pierreries très fines, petites pour la plupart et quelques unes de grosses. Elles sont disposées harmonieusement, placées comme les grains dans un épi de blé, avec des lumières scintillantes encastrant les pierres et les faisant ressortir. Il y a des pierres bleues, quelques-unes rouges, quelques-unes violettes mais en moins grand nombre que les bleues. Parmi les plus belles sont les pierres d'un bleu pâle. J'ai presque regretté de ne pas lui en avoir demandé une. De ces pierres, les unes pendent et les autres forment côtés et il y a tout un jeu de lumières, les unes extérieures et les autres intérieures à la couronne Ce n'est pas à proprement parlé une couronne, c'est comme un diadème gonflé dans le milieu. Tout ce que j'ai vu dans les musées ressemble à l'œuvre d'un savetier à côté d'un soulier fin. Il n'y a pas de couronne sur terre qui approche de celle-là. Elle la porte quand Elle parle comme une souveraine. Elle est majestueuse. Elle l'a portée sans la gloire ; sinon, Elle serait effrayante et Elle ne vient pas pour effrayer.
Après le Credo elle a parlé de la guerre sur un ton très douloureux : "Elle sera lente à s'allumer, elle embrasera toute l'Europe, elle embrasera l'univers. IL y aura environ cinq millions de tués, mais –se tournant vers Lucifer-, j'en sauverai beaucoup malgré vous." 
Le démon lui disait : "Ils passeront par la trouée des Vosges.
La Sainte Vierge : "Non, ils passeront par la Belgique."
Satan a dit : "Ils sont aussi coupables d'un côté que de l'autre". Satan connaît très bien les culpabilités. La Très Sainte Vierge s'est tournée à moitié vers moi et le fond de l'église a été rempli par un nuage blanc qui s'est ouvert. Le mur a disparu et c'est là que j'ai vu une ville avec un immense fleuve. Je crois que c'est Belgrade. J'ai vu des tableaux de la guerre. J'ai eu une sensation curieuse : je me sentais bien dans l'église mais j'étais aussi transporté loin de l'église : je ne peux pas me rendre compte exactement de la chose. Je me suis parfaitement rendu compte de la grâce que me faisait la Sainte Vierge de me montrer ces pays. Elle m'a fait parcourir un pays immense. Je vous donne là des explications très incomplètes ; je ne trouve pas de termes appropriés à ces choses. J'ai vu des navires de guerre avec des cheminées énormes. J'ai vu les paysages ; mais, plus tard, je me suis donné un mal énorme pour les situer et cela n'a pas été possible pour tout. On voit des fleuves, des ponts, la mer, comment les situer sur des cartes ? Tout n'est pas fini. Il y a des scènes que je n'ai pas vues se dérouler. 
Le meilleur est de se taire pour moi.

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