Gemma Galgani

Gemma GALGANI

1878 - 1903

Cette Vie hors du commun.

Enfance précoce et prédestinée

Ses parents sont des chrétiens authentiques, de grande foi et fidèle à l'enseignement de l'Eglise. Ils eurent huit enfants, cinq garçons dont un mourut en bas âge et trois filles. Gemma fut la première fille à arriver dans la famille de ce couple de chrétiens. Elle fut baptisée le lendemain de sa naissance.
Enfant précoce, sage, sérieuse, réfléchie, son tempérament est vif et ardent mais elle ne se querelle jamais. Elle apprend facilement les prières et lit couramment le bréviaire et à 5 ans, elle lit l'office de la Sainte Vierge et celui des morts avec autant de facilité qu'une grande personne. 
Il est édifiant pour les jeunes parents de lire la vie de Gemma pour comprendre les aptitudes de leurs enfants à comprendre tout ce qui regarde le Seigneur. Gemma a reçu l'appel de se consacrer entièrement à Dieu à l'âge de 9 ans en faisant sa première communion. 
C'est au moment de sa première communion qu'elle écrit "pour la première fois, j'ai compris cette promesse de Jésus : "Celui qui se nourrit de moi vivra de ma Vie."
Elle écrit à son confesseur : "Cher Père, je ne saurais pas comment exprimer ce qui s'est passé entre moi et Jésus à ce moment. Jésus se fit sentir très fort à ma pauvre âme. Je compris en cet instant que les délices du ciel ne sont pas comme ceux de la terre. Je me suis sentie éprise d'un grand désir de rendre continuelle cette union avec mon Dieu. Puis, je me suis sentie de plus en plus détachée de ce monde et de plus en plus disposée au recueillement. C'est ce matin-là que Jésus me donna cette profonde aspiration à devenir religieuse."
C'est au moment de terminer sa préparation à sa première Communion qu'elle prend ces résolutions : "Se confesser et communier, comme si c'était la dernière fois ; visiter souvent Jésus dans le Saint Sacrement de l'autel, spécialement lorsque je sera affligée ; me préparer à chaque fête de la Vierge Marie par quelque mortification et chaque soir demander la bénédiction à ma Mère du ciel ; demeurer toujours en la présence de Dieu et enfin chaque fois que l'horloge sonnera, répéter trois fois : "Mon Jésus, prends pitié de nous."
Mais entretemps sa mère décède d'une tuberculose lorsque Gemma a 7 ans. Sa mère éduquait ses enfants pieusement, surtout Gemma qu'elle sentait prédestinée à une vie sainte. Elle leur enseignait souvent et sans jamais se lasser le prix de l'âme, la laideur du péché, le bonheur d'être tout à Dieu et la vanité des choses passagères de ce monde. Parfois leur montrant l'image du crucifix, elle disait : "regardez ce cher Jésus est mort sur la croix pour nous. 
Gemma confiera plus tard dans son autobiographie : "Ce fut ma mère qui me fit toute petite désirer le ciel mais maintenant si je désire encore y aller au plus tôt et que j'en demande la permission à mon confesseur, il me répond par un grand "non" et me fait de vifs reproches. Pourtant j'avais dit à ma mère que je voulais bien la suivre et comme de son lit d'agonie, elle parlait toujours de m'emmener avec elle au ciel je ne voulais plus la quitter ni sortir de sa chambre de peur de manquer le moment de partir avec elle. Le médecin me défendait de m'approcher du lit de ma mère mais il était inutile de me donner un tel ordre : je n'obéissais pas. Chaque soir, avant d'aller au lit, je m'agenouillais à son chevet et nous disions nos prières."
Elle ne se lassait pas de prier et d'écouter les enseignements de sa mère et parfois Gemma venait tirer les vêtements de sa mère et lui demandait "maman, parle moi encore un peu de Jésus !"
Un jour sa mère lui dit : "Gemma si je pouvais t'emmener là où Jésus m'appelle, viendrais-tu avec moi ?". "Mais où vas-tu lui demande son enfant de 7 ans "au paradis avec Jésus et les anges" lui répondit sa mère. Ces paroles firent un grand effet sur l'enfant. Son désir du ciel ira en augmentant toute sa vie.
Sa mère s'éteignit saintement à 39 ans le 17 septembre 1886. Son père apprit à Gemma la triste nouvelle. La résignation de l'enfant fut admirable. Pourtant cette petite fille au cœur si pur et si sensible qui aimait sa mère plus qu'elle-même ressentit plus fortement que d'autres jeunes filles de son âge l'absence de celle qui lui avait appris comment on doit aimer Jésus plus que tout et son prochain comme Il nous a aimés, jusqu'à accepter de mourir pour ses amis ou ses ennemis.
Après sa première communion, son désir d'aller au ciel s'accrut fortement. Chaque fois qu'elle avait une fièvre ou un malaise, elle se prenait à espérer que cette fois son immense désir se réaliserait. Mais à chaque fois c'était la déception de la voir se rétablir. Aussi un jour n'en pouvant plus, après avoir communié, Gemma demanda clairement à Jésus pourquoi Il ne l'avait pas encore prise pour aller au ciel. Celui-ci lui répondit :
"Ma fille, je ne te prends pas parce que durant ta vie, Je te donnerai beaucoup d'occasions d'acquérir de grands mérites, en supportant avec patience les épreuves de la vie et en faisant croître ton désir du ciel."
Gemma Galgani 
est une sainte laïque italienne, une vierge consacrée à Dieu dès son plus jeune âge. 
Née le 12 mars 1878 à Borgo di Camigliano, dans la région de Lucques (ville au Nord de Pise) en Toscane elle fut stigmatisée à l'âge de 21 ans et mourut à Lucques le 11 avril 1903 à l'âge de 25 ans.
Béatifiée par le pape Pie XI le 14 mai 1933, canonisée par le pape Pie XII le 2 mai 1940.

Aimer passionnément JESUS

Durant l'année 1896, quand Gemma fêta ses 18 ans au mois de mars, un autre désir commença à grandir en elle : aimer ardemment Jésus-Christ dans les souffrances de sa Passion. Elle désirait participer à ses afflictions pour l'aider par l'offrande de ses propres souffrances quotidiennes à sauver les âmes en union avec Lui. "Jésus je veux souffrir et souffrir beaucoup pour Vous. La prière sera toujours sur mes lèvres. Si celui qui fait de fréquentes résolutions tombe souvent, qu'en sera-t-il de celui qui en prend rarement ?" 
Jésus ne pas attendre longtemps pour exaucer le désir de Sa servante de souffrir en union avec les souffrances de Sa Passion.
A cette époque, Jésus lui apparaissait souvent. Mais une fois cependant, elle eût certainement préféré ne pas le voir car elle écrira : "Une fois seulement, j'ai vu Jésus sévère avec moi, et j'aimerais mieux souffrir mille fois les peines de l'enfer en cette vie que de me retrouver devant un Jésus aussi indigné et outré et d'avoir devant les yeux l'horrible portrait de mon âme comme je l'ai déjà expérimenté.".
Elle se considérait comme la fiancée de Jésus. Elle recevait de grandes révélations et des grâces de force de l'Esprit Saint. Le Seigneur voulait en faire son épouse et la configurer à Lui-même en lui donnant bientôt les stigmates qu'elle recevra très jeune à 21 ans !

Mais en attendant les stigmates, elle ressent une violente douleur au dos. Elle ne veut pas voir le médecin car elle devrait se laisser déshabiller et se faire ausculter : "Ce que je souffris du mal ne fut rien ; ma plus grande souffrance fut celle d'avoir été dévêtue presque entièrement et touchée. Combien j'aurai préféré mourir ! Finalement les médecins voyant que tout soin me serait inutile, abandonnèrent mon cas tout à fait. Ils revenaient de temps à autre, par courtoisie, pourrais-je dire". 
C'est une grave maladie qui s'annonce, le mal de Pott, associé à la tuberculose.
Un soir, inquiète de son mal plus que d'habitude, elle se plaignit à Jésus en lui disant "qu'elle n'aurait pas prié autant si elle avait su qu'il n'avait pas l'intention de la guérir. Et elle lui a demandé avec son innocence habituelle, pourquoi il avait voulu qu'elle soit malade de cette façon. Elle ajouta dans sa prière que son alitement empêchait le réconfort intérieur qu'elle ressentait habituellement quand elle pouvait aller quotidiennement à l'église assister à la messe et communier régulièrement. C'est son ange gardien qui lui répondit : "Si Jésus t'afflige dans le corps, il le fait toujours dans le but de purifier ton âme. Sois bonne."
Son ange gardien lui apparaît régulièrement pour la réconforter.
Le démon malheureusement la visite aussi et l'éprouve beaucoup ! (voir à la page l'ennemi de l'âme)
La maladie progresse mais elle a la joie de recevoir une guérison miraculeuse le 3 mars 1899. Beaucoup de prières sont dites autour d'elles, neuvaines, et rosaires. 

Moments agréables passés avec JESUS

C'est elle qui raconte : "Quels heureux moments j'ai passés avec Jésus ! Il me répétait :"Gemma, veux-tu être guérie ?" Mon bouleversement était si grand que je ne pouvais pas répondre. Pauvre Jésus ! Mais la grâce me fut accordée et j'étais guérie "
"Ma fille m'a dit Jésus en m'embrassant, Je me donne entièrement à toi et tu seras entièrement à moi". Je ressentais bien le vide après que Jésus m'eut enlevé mes parents et cela m'affligeait car de temps à autre je me sentais abandonnée.
Ce matin encore, je me lamentais auprès de Jésus à cause de cela et lui, toujours plus généreusement et toujours plus tendrement me répétait : "Ma fille, je serai toujours avec toi. Je serai ton père et ta mère, ce sera elle, Marie, la Mère des Douleurs. Alors viens, approche-toi... tu es ma fille... N'es-tu pas heureuse d'être la fille de Jésus et de Marie ?"
Environ deux heures après, après des mois de souffrances intenses, Gemma se redressa dans son lit et se leva aussitôt. Elle était guérie.
Première vision de Jésus crucifié :
Elle se retrouva soudain devant Jésus cloué sur la Croix ! Il saignait de partout, Gemma baissa rapidement les yeux car cette vision la bouleversait. Elle fit un signe de croix et aussitôt à son immense angoisse succéda une grande paix. Elle se prosterna alors par terre, le front sur le plancher et demeura ainsi pendant plusieurs heures ! 
A la fin Jésus lui dit : "ma fille regarde ! Ces plaies ont toutes été ouvertes pour réparer tes péchés. Mais maintenant, sois consolée car elles ont toutes été refermées par la douleur de ton repentir. Ne m'offense plus. Aime- moi comme je t'ai toujours aimée ! Aime-Moi ! Aime-Moi;
Jésus lui répéta plusieurs fois ces derniers mots. La vision de Jésus crucifié disparut et Gemma reprit rapidement ses sens. A partir de ce moment elle eut en horreur le moindre petit péché véniel. Elle estimait que cette vision était la plus grande grâce que Jésus lui ait faite jusqu'à présent. Les plaies de Jésus restèrent si profondément gravées dans son esprit qu'elles ne devaient plus jamais s'en effacer.
Régulièrement en cas d'empêchement, elle recevait la Communion de son ange gardien. 
Elle s'interrogeait régulièrement sur la façon dont elle pouvait honorer et aimer encore davantage Jésus. Elle réclamait la possibilité de grands sacrifices pour consoler son Jésus. 
Le 8 juin 1899, la Vierge Marie lui apparaît accompagnée de l'ange gardien de Gemma : "Mon Fils Jésus t'aime énormément et veut te faire une grâce, sauras-tu t'en rendre digne ?" Gemma ne savait que répondre. Marie ajouta : "Je serai ta Mère, sauras-tu te montrer pour moi une vraie fille ?" La Mère de Dieu ouvrit alors son manteau et en enveloppa Gemma. 
A ce moment, Jésus apparut avec ses blessures toutes ouvertes. Mais il ne sortait pas de sang de ses blessures. En revanche, il en jaillissait des flammes de feu et en un instant, ces flammes vinrent toucher les mains, les pieds et le cœur de Gemma qui se sentit mourir et faillit tomber par terre mais la Vierge Marie la soutint, enveloppée qu'elle était dans son manteau. 
"J'ai dû demeurer plusieurs heures dans cette position. Alors ma Mère me baisa au front et tout a disparue et je me suis retrouvée à genoux sur le plancher mais je ressentais encore une forte douleur aux mains, aux pieds et au cœur". 
Elle se releva, le sang coulait des endroits où elle ressentait de la douleur. 
Désormais, toutes les semaines, pendant deux ans, du jeudi soir aux environs de vingt heures jusqu'au vendredi quinze heures, le même phénomène allait se reproduire. 
Plus tard, à sa demande à Jésus, Il lui donnera la couronne d'épine et la plaie au côté. 
Elle ressent parfois le sentiment d'abandon de Jésus. Chaque jour elle est au bord du découragement. Cependant après une longue attente, Jésus vient la consoler et lui dit : "Ma fille, tu te lamentes d'être laissée dans ces ténèbres mais sache qu'après les ténèbres viendra la lumière et alors, tu baigneras dans une admirable clarté. Je te fais subir cette épreuve pour ma plus grande gloire, pour la joie des anges, pour ton propre avantage et aussi pour l'exemple des autres.
Si tu m'aimes vraiment, tu dois m'aimer jusque dans les ténèbres. Je prends plaisir à me livrer à des jeux d'amour avec les âmes qui me sont les plus chères. Ainsi, je feins de t'abandonner. Mais ne t'afflige pas, ce n'est pas un châtiment, c'est une invention de ma tendresse pour te détacher entièrement des créatures et t'unir plus intimement à moi. Je te parais te repousser que pour t'étreindre ensuite plus fort. Et lorsque je semble bien loin, je sus plus près que jamais. Prends courage, la paix succède toujours à la lutte Reste fidèle et aimante. Patiente donc encore si je te laisse seule et souffre dans la résignation et le calme". 
L'intimité de Gemma avec son ange gardien.
 Gemma vit son ange gardien pour la première fois sous forme humaine l'année de ses 18 ans. Il se montrait à elle en vision c'est à dire qu'une personne entrant dans le lieu où elle conversait avec lui ne voyait rien ; tout comme Bernadette à Lourdes qui voyait la Vierge Marie en vision, tandis que la foule ne voyait rien, tout comme à Fatima, tout comme à Pontmain où les enfants la voyaient mais pas les adultes. Lorsque Gemma regardait vers son ange, lui parlait ou l'écoutait, elle tombait immédiatement en extase. On pouvait alors la piquer ou la brûler avec un cierge, elle ne sentait rien. Et cela pouvait se produite plusieurs fois dans la même heure ! 
Son ange l'éduque, la reprend, l'admoneste, la réconforte et la conseille.

Dernière maladie
Durant l'année 1902, Gemma retombe subitement gravement malade. Cette fois, Jésus laisse la maladie suivre son cours. Elle vomit toute nourriture. Elle sent que son séjour sur terre se termine mais "avant que tout soit terminé, quels terribles moments à passer !" Elle ajoutât, tournée vers la sœur infirmière : "Quelle journée j'aurai demain " Le lendemain était en effet le Vendredi Saint. 
Vers dix heures du matin la personne qui l'assistait la nuit, exténuée de fatigue allait se retirer pour prendre un peu de repos mais Gemma lui dit : "Ne me laissez pas jusqu'à ce que je soie clouée à la croix. Je vais être crucifiée avec Jésus. Jésus m'a dit que ses enfants doivent mourir crucifiés. (ses enfants de prédilection sont ceux qui, ici-bas, offrent leurs souffrances en union avec celles de sa Croix pour le salut des pécheurs). 
La personne resta donc et bientôt Gemma tomba en extase, étendit peu à peu les bras et garda cette attitude jusqu'à 13h30. Tout son être était empreint de douleur et de calme. Aucune parole ne sortait de ses lèvres. Elle entrait en agonie et apparut aux assistants comme Jésus sur la Croix. Elle continua à souffrir ainsi tout le reste du jour, la nuit suivante et le samedi matin. 
"Je ne cherche rien d'autre ; j'ai tout sacrifié à Dieu ; maintenant je me prépare à mourir. Puis, reprenant son souffle, elle ajouta : "Maintenant il est bien vrai que je n'en puis plus. Jésus, je vous recommande ma pauvre âme...Jésus !"
Gemma assoupie et calme semblait reposer quand tout à coup, de son visage encore beau malgré les souffrances un doux sourire apparut sur ses lèvres. Elle inclina doucement la tête et rendit l'esprit comme son Saigneur sur la Croix. Tout était consommé. 
C'était le samedi saint, le 11 avril 1903 à une heure de l'après midi. 

Le fait extraordinaire, se passa treize jours après son décès. On ouvrit son cercueil pour extraire le cœur de Gemma, il apparut : "frais, rouge, souple et vigoureux, comme un cœur plein de vie". Sous le coup du scalpel fendant l'organe, on vit jaillir des ventricules et des oreillettes un sang vif, rougeâtre et très fluide, qui inonda la table d'opération en marbre. 
Extraits de Gemma Galgani
la sainte que Padre Pio priait chaque jour
 de Bernard Gallizia édition salvator.
Les pèlerins témoignent de sa puissante intercession en particulier dans les situations suivantes :
- obtention de la pureté du cœur et de la chasteté,
- soutien des personnes très éprouvées par les blessures de la vie et qui recherchent leur vocation,
- réconfort du sacerdoce et inspiration d'œuvres eucharistiques.
- réconfort du sacerdoce et inspiration d'œuvres eucharistiques,
- réconfort des malades et des personnes unies plus étroitement aux Mystères de la Croix.
Sainte Gemma nous apprend par sa vie à revenir à la simplicité des tout-petits, à l'audace des enfants dans leur relation avec Dieu, au primat de l'amour !
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