Padre Pio

Padre Pio, 
le stigmatisé du XXe siècle

1887-1968


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A considérer la vie de ce capucin si simple on comprend mieux ce que sont les prodiges de Dieu. 
Il se définissait d'une manière très humble comme "un pauvre frère qui prie" !
Rien d'autre ! 
Et pourtant c'est son plus beau bagage car on le sait : c'est à notre dose d'humilité que Jésus et la Vierge Marie viennent à nous ou pas !
C'est à son humilité que le Père Lamy curé de la Courneuve (lire plus : lien pour sa page) devait les apparitions régulières de la Vierge Marie ; c'est à son humilité que le Curé d'Ars devait le privilège inouï de La voir !
Tout enfant, baigné par la piété de sa mère le petit Francesco mène déjà une vie de saint. Il refuse de jouer avec ses petits camarades car ils disent des horreurs et ils blasphèment. Il a le privilège de recevoir la visite de son Ange gardien, ou plutôt, son Ange gardien étant à ses côtés, il le voit et parle avec lui ! 
A quinze ans, il a ses premières extases mystiques, il sait déjà qu'il sera au moins prêtre, car il veut pouvoir célébrer la Messe.
Etudier la vie de Padre Pio c'est entrer dans le surnaturel, le prodigieux, l'exceptionnel. C'est comprendre comment Jésus vient nous visiter d'une manière active et merveilleuse. 
C'est aussi savoir que l'enfer existe bel et bien (enfin "bel et bien" c'est une expression !) car Padre Pio a tant été importuné par ce faiseur de méfaits, par le père du mensonge. Que de coups a-t-il reçu... La souffrance ne lui a pas été épargnée, par les hommes d'Eglises bouffis d'orgueil et jaloux, par le démon. 
Pauvres de nous, il nous manque tant de Padre Pio dans notre vie actuelle. Tant d'exemples de sainteté. 

Mais voyons tout cela plus en détails, ces éléments intangibles si parlant, si significatifs et méditons les richesses de sa vie...

Enfance et adolescence exceptionnelles

"Je suis un pauvre frère qui prie"
Padre Pio est le nom de ce capucin et prêtre italien né Francesco Forgione, le 25 mai 1887 à Pietrelcina (province de Bénévent, en Campanie, Italie), mort le 23 septembre 1968 à San Giovanni Rotondo (province de Foggia dans les Pouilles en Italie). 
Il avait pris le nom de Pie (en italien Pio), en hommage au pape Pie V, quand il rejoignit l'ordre des frères mineurs capucins.
Sa mère, très pieuse et fervente lui donne le nom de Francesco en hommage à François d'Assise. Il a un frère aîné, Michele (1882) et trois sœurs, Felicita (1889), Pellegrina (1892) et Grazia (1894). Il mène une jeunesse pieuse, durant laquelle il a des visions mystiques ; dès cinq ans, Jésus-Christ lui serait ainsi apparu.
Des problèmes de santé l'empêcheront de rejoindre son couvent comme il le souhaiterait et est même obligé de retourner chez lui à cause de soucis de santé importants.

D’après les confidences de Padre Pio, le 6 janvier 1903, le Christ et la Vierge Marie lui apparurent pour le réconforter et l’encourager dans son sacerdoce.

Tiré de Petite vie de Padre Pio de Patrick Sbalchiero

Prêtre et mystique 

Il est ordonné prêtre à 23 ans à la cathédrale de Bénévent le 10 août 1910 et nommé à Santa Maria degli Angeli de Pietrelcina. Dès 1911, il signale à son confesseur l'apparition depuis un an de signes rouges et de douleurs vives aux mains et aux pieds. 
En 1911, un témoin raconte : De fin octobre 1911 au 7 décembre de la même année, Padre Pio a vécu au couvent de Venafro (Isernia). Ici, en Novembre 1911 dans une extase dont la date précise n'est pas précisée par le père Agostino de San Marco in Lemis qui relate le fait, l'Enfant Jésus est apparu. Cette apparence était la plus unique, l'Enfant Jésus est apparu blessé, montrant ainsi les blessures de la crucifixion sur les mains, les pieds et les côtés. La vision de Jésus blessé est une fenêtre ouverte sur la manière dont il a contemplé le mystère de Noël. Pour lui, l'Enfant Jésus devait être vu à la lumière de Jésus crucifié, et la fête de Noël devait être vue en relation étroite avec la fête de la Pâque.

Coeur transpercé

Le 5 août 1918, tandis qu'il confessait les jeunes scolastiques de son couvent, le Padre Pio manifeste des symptômes (ou des signes) faisant référence à la transverbération : son cœur est transpercé par un dard spirituel avec saignement réel. Selon la tradition, sa stigmatisation complète a lieu le 20 septembre 1918, des stigmates (plaies du Christ sanguinolentes aux mains, aux pieds et au thorax comme les cinq plaies du Christ), qu'il cherche à cacher avec des mitaines.
Il donne le témoignage suivant des événements :
"Je vis devant moi un personnage mystérieux dont les mains, les pieds, la poitrine, ruisselaient de sang. Je sentis mon cœur blessé par un dard de feu... Ce personnage disparut de ma vue et je m'aperçus que mes mains, mes pieds, ma poitrine étaient percés et ruisselaient de sang !". 
La description qu'il fait de ses propres transports mystiques ressemble en grande partie à ce qu'a écrit Gemma Galgani. (lire plus, lien sur sa page). D'ailleurs Padre Pio priait beaucoup Gemma Galgani.

Le 20 septembre 1919 un autre évènement marquant. Belle et très suggestive expérience, relaté par le père Raffaele de Sant'Elia à Pianisi, qui la détaille dans son manuscrit, "Notes brèves sur la vie de Padre Pio et mon long séjour avec lui '' : 
"Après huit ans de vie militaire, j'ai dû poursuivre mes études théologiques et me préparer à l'ordination sacerdotale. J'ai dormi dans une cellule étroite, presque en face du numéro 5, qui appartenait à Padre Pio. La nuit du 19 au 20 septembre 1919, je n'arrivais pas à dormir. Vers minuit je me lève, effrayé. Le couloir était plongé dans l'obscurité, brisé seulement par la faible lumière d'une lampe à huile. Alors que je me tenais à la porte pour partir, je vis Padre Pio, tout lumineux, avec l'Enfant Jésus dans ses bras. Il s'avança lentement, murmurant des prières. Il passe devant moi, tout rayonnant de lumière et ne remarque pas ma présence. Quelques années plus tard, j'ai appris que le 20 septembre était le premier anniversaire de ses plaies. Comme vous pouvez le voir, cette apparition se réfère aux plaies et, par conséquent, à la Passion de Jésus".

Autre évènement exceptionnel relaté par Lucía Iadanza, fille spirituelle de Padre Pio. Le 24 décembre 1922, Lucie voulait passer la veillée de Noël avec le Père. Il faisait froid cette nuit-là et les frères avaient apporté un brasero à feu à la sacristie. Avec le bracero, Lucia, avec trois autres femmes, a attendu minuit pour assister à la messe que Padre Pio devait célébrer. Les trois femmes ont commencé à s'assoupir, tandis qu'elle continuait à prier le chapelet. Padre Pio descendit l'escalier intérieur de la sacristie et s'arrêta près de la fenêtre. En un instant, enveloppé d'un halo de lumière, l'Enfant Jésus est apparu et s'est arrêté dans les bras de Padre Pio, dont le visage est devenu tout rayonnant. Lorsque la vision disparut, le Père remarqua que Lucie était réveillée, le fixant, étonnée. Il s'est approché d'ellle et a dit: "Lucia, qu'as-tu vu?", Lucia a répondu: "Père, j'ai tout vu." Padre Pio l'a alors sévèrement averti : "Ne dis rien à personne."
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Au sujet de la prière, il recommandait :


Rappelez-vous toujours de la prière non seulement dans les moments sombres de peur et de désespoir, mais à n'importe quel moment de votre vie. Dieu vous écoute car il est votre Père et il est le seul qui ne vous trahira jamais. Ayez la foi, demandez, priez, il vous aime comme personne ne pourra jamais vous aimer.
 
"Persévère , tu verras des moments meilleurs si toutefois tu te confies à sa Volonté et à la Prière.
Demandez et vous serez entendu."

Ses conseils ramenaient toujours à l'humilité :

" Reste humble en toute chose et garde toujours soigneusement ta pureté de cœur et de corps, parce que ce sont là comme deux ailes qui nous élèvent à Dieu et vont presque jusqu'à nous diviniser. " Padre Pio (dans une pensée par jour aux Éditions Mediaspaul).

On a une idée de son humilité en lisant sa prière : 
"J'ai voulu par mes larmes effacer le manuscrit de mes fautes, Seigneur, et passer à Te plaire le reste de ma vie dans le repentir. Mais l'ennemi me trompe et combat mon âme. Seigneur, avant que je sois perdu à la Fin, sauve-moi. J'ai péché contre Toi, Sauveur, comme le fils prodigue. Père, reçois-moi qui me repens. Dieu, aie pitié de moi. Je T'appelle, Christ Sauveur, comme T'appelle le Publicain. Dieu, purifie-moi comme lui, aie pitié de moi. Qu'en sera-t-il à la Fin ? Qu'adviendra-t-il ? Hélas, malheureux, hélas, qui versera l'eau sur ma tête ? Et qui donnera à mes yeux la source des larmes ? Qui peut me rendre digne de pleurer ? Car je ne puis le faire moi-même. Venez, montagnes, couvrez-moi le misérable. Hélas, qu'ai-je à dire ? Ô que de bien Dieu m'a fait, que Lui seul connaît, et que de maux mon ingratitude a suscités ! Par mes œuvres, mes paroles et mes pensées, j'irrite toujours le Bienfaiteur. Plus Il fait patience, plus j'ai de présomption, misérable, et je deviens plus insensible que les pierres sans âme. Cependant je ne désespère pas. Mais je reconnais Ton amour de l'homme. Je n'ai pas acquis le repentir, ni non plus les larmes. Je Te supplie donc, Sauveur, de me faire revenir avant la Fin, et de me donner le repentir. Que je sois délivré du châtiment. Seigneur mon Dieu, ne m'abandonne pas. Car je ne suis rien devant Toi. Je suis tout entier pécheur. Où trouver le moyen de sentir mes nombreux maux ? Mais je ne fais rien. Et c'est là ma grande condamnation. Pour moi ont été créés le ciel et la terre, et pour moi les quatre éléments et ce qui est sorti d'eux, comme dit Grégoire le Théologien. Et je tairai le reste. Car je ne suis pas digne d'en parler, à cause de la multitude de mes maux. Qui peut comprendre, quand bien même lui serait donnée une intelligence angélique, les innombrables bienfaits que j'ai reçus ? Mais voici, en refusant le repentir, malheureux, je me suis voué à déchoir de tout.
Ainsi soit-il."
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Extrait d'une correspondance sur la prière :

Padre Pio correspond avec quelques directeurs spirituels ou des fils spirituels et sur cet extrait, il s'exprime sur la prière :

Que chacun tente de grappiller ces délices que sont les moments de prières...

"Dès que je me mets à prier, je sens mon cœur comme envahi de la flamme d'un vif amour. Cette flamme ne ressemble à aucune flamme de ce bas monde. C'est une flamme délicate et très douce qui consume et ne fait aucun mal. Elle est si douce et si délicieuse que l'esprit en éprouve un extrême plaisir et qu'il en est rassasié d'une façon telle qu'il n'en perd pas le désir. C'est, ô mon Dieu, une chose extraordinairement merveilleuse pour moi et que peut-être je n'arriverai jamais  comprendre sinon dans la patrie céleste.

Ce désir, loin d'ôter à l'âme son sentiment de satiété, l'affine de plus en plus. La jouissance que ressent l'âme au plus profond d'elle-même n'est pas diminuée par ce désir, mais au contraire de plus en plus épurée. Il en est de même du désir de jouir toujours de cette flamme très vive, puisque ce désir n'arrive pas à être éteint par la jouissance mais est raffiné par cette même jouissance. Vous comprendrez donc que les fois où je peux parler en me servant de mon intelligence et de mes sens se raréfient de plus en plus.

Je ne sais si je réussi à me faire comprendre, je ne pourrais pas mieux m'expliquer. L'âme mise dans cet état par le Seigneur, enrichie de tant de célestes connaissances, devrait être plus loquace, et pourtant non, elle est devenue presque muette. Je ne sais si ce phénomène ne se produit qu'en moi seul. L'âme ne réussit à exprimer qu'une minuscule partie de ce que son Epoux opère en elle, en des termes très vagues et la plupart du temps mêmes vides de sens. Croyez bien, mon père que ce n'est pas pour elle un léger tourment.

Toutes ces choses extraordinaires, loin d'avoir cessé, croissent de plus en plus. Je sens que les ravissements ont augmenté de force et ils surviennent habituellement avec une telle impétuosité que tous les efforts pour les empêcher ne mènent absolument à rien. Le Seigneur détache de plus en plus l'âme des choses de ce bas monde et je sens qu'il la raffermit toujours davantage dans la sainte liberté de l'Esprit."

Extrait de Paroles de Padre Pio

éditions Salvator, page 23

Dans une correspondance à un directeur spirituel, il exprime son questionnement par rapport à un fait pendant les venues de Jésus :



"Depuis déjà longtemps, il m'arrive, lorsque vient Jésus que les choses que je tiens beaucoup à Lui demander m'échappent et que je me rappelle seulement ce que Jésus veut que je me rappelle. Il m'arrive aussi habituellement quand Il vient de me sentir poussé par une force irrépressible à prier et à Lui recommander des personnes que je n'ai jamais vues et dont je n'ai jamais entendu parler et de demander pour elles des grâces qui ne me sont jamais passées par l'esprit. A vrai dire, il n'est jamais arrivé lorsque je prie ainsi que le Seigneur n'ait pas exaucé mes suppliques. Je ne m'étonne pas moins de ce second mystère que du premier. Parfois, je me mets à pleurer comme un enfant, parce que je ne me souviens pas de ce que je veux demander à Jésus et qui me tient tellement à cœur. Comment cela se produit, je ne sais pas. Je crains beaucoup que ce ne soit un piège de l'ennemi et je pense : qui sait si je ne suis pas réellement dans les filets de l'ennemi ?



OU :



"Comment se fait-il ô père que quand je suis avec Jésus, seule une fraction de ce que j'ai l'intention et la volonté déterminée de lui demander se présente à mon esprit ? Et pourtant je ressens une douleur très vive de cette distraction. Comment l'expliquer ? Jusqu'à présent, personne n' pu vraiment me convaincre.

Ecoutez aussi une chose très étrange. Quand je suis avec Jésus, il m'arrive de demander à Jésus des choses que je n'avais jamais pensé à lui présenter, non seulement pour des personnes que je n'ai jamais eues à l'esprit mais ce qui me surprend encore plus, pour des personnes que je n'ai jamais connues et dont je n'ai jamais entendu parler. Et il faut remarquer à ce propos que quand cela m'arrive, jamais à ma connaissance Jésus ne m'a refusé pour ces personnes ce que j'avais demandé pour elles".  

Extrait de Paroles de Padre Pio

éditions Salvator, page 30

𝐒𝐓 𝐏𝐀𝐃𝐑𝐄 𝐏𝐈𝐎 𝐄𝐓 𝐋𝐄𝐒 𝐀𝐌𝐄𝐒 𝐃𝐔 𝐏𝐔𝐑𝐆𝐀𝐓𝐎𝐈𝐑𝐄.


Un soir, Padre Pio se reposait.

Seul, il était étendu depuis peu sur un lit de sangles, quand lui apparut un homme drapé dans un manteau noir. Surpris, Padre Pio se leva et lui demanda son nom et le motif de sa visite.

L’inconnu répondit qu’il était une âme du purgatoire:

«Je m’appelle Pietro Di Mauro.

J’ai péri dans un incendie, le 18 septembre 1908, dans ce couvent transformé en centre d’hébergement pour personnes âgées, après l’expropriation des biens ecclésiastiques. Surpris dans mon sommeil, j’ai été la proie des flammes. Je viens du purgatoire: le Seigneur m’a permis de venir vous demander de célébrer à mon intention la sainte messe, demain matin. Grâce à votre prière, je pourrai entrer en Paradis.»

Padre Pio l’assura qu’il célébrerait la messe à son intention.

Voici ses mots: « Je voulus le raccompagner à la sortie du couvent. Je constatai que je m’étais entretenu avec un défunt seulement quand, sur le parvis, l’homme disparut. J’avoue être rentré au couvent plutôt effrayé. Notre supérieur, l'abbé Paolino de Casacalenda, avait remarqué mon agitation, aussi lui racontai-je ce qui venait d’arriver et lui demandai-je la permission de célébrer la sainte messe à l’intention de cette âme.

Quelques jours plus tard, l'abbé Paolino, intrigué, se rendit au bureau de l’état civil de la commune de San Giovanni Rotondo, où il demanda et obtint la permission de consulter le registre des décès pour le mois de septembre 1908, où figuraient les nom et prénom du défunt, de même que la cause du décès: «Le 18 septembre 1908, dans l’incendie de l’hospice, Pietro Di Mauro, fils de Nicola, a trouvé la mort.»

Saint padré Pio priez pour les âmes du Purgatoire.

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